Le thème international retenu pour l’édition 2021 est : « leadership féminin, pour un futur égalitaire dans le monde de la covid-19 ». Au Mali, le thème retenu pour le 8 mars est : « leadership féminin, pour plus d’égalité au Mali dans le contexte de la covid-19 ».
Un thème qui, dit Mme le ministre, est d’actualité. « Ce thème est plus que d’actualité. Car, nous savons qu’avec la pandémie de covid-19, les femmes doivent redoubler de savoir-faire et de savoir-être pour pouvoir surmonter ce défi auquel nous faisons face », explique le ministre. A entendre Mme Bouaré Bintou Founé Samaké, le choix de ce thème n’est pas fortuit, parce qu’il interpelle plus les femmes. La maladie pandémique a un double impact sur les femmes. Et de préciser que 86% des femmes actives sont dans l’informel. Une situation qui, dit-elle, est due à la propagation du virus à travers le pays. La pandémie a fait que l’informel a presque fait perdre tout. Au-delà des difficultés qu’elles endurent dans les foyers en cette période de covid-19, ces femmes s’occupent des personnes atteintes du virus, et sont, de ce fait, vulnérables face à cette maladie, confiait le ministre. À cette occasion, la cheffe du département ministériel a rappelé que les difficultés d’accès aux soins par les femmes maliennes, déclarant que c’est dans les grandes villes que l’on rencontre souvent les centres de prise en charge. Sans ambages, elle évoquait les difficultés d’accès de ces femmes à ces centres de prise en charge des malades. C’est donc sur la base de ces propos que la conférencière énonçait : « En cette veille du 8 mars, il est un devoir pour nous de pouvoir faire une rétrospective de ce que nous avons comme acquis, qu’est-ce que nous sommes en train de vivre, et quelles sont les perspectives ».
Dans un document remis aux hommes de médias, Mme le ministre tenait à rapporter que le 8 mars est célébrée au Mali depuis 1994. Cette journée tire ses origines de la révolte des ouvrières des usines textiles de Chicago, aux États-Unis, pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des femmes dans les années 1857. Une date qui va être institutionnalisée et déclarée en 1977 par l’Organisation des Nations-Unies (ONU) comme journée internationale de la femme. « Le 8 mars de 2021 offre l’opportunité de plaider pour le renforcement et la valorisation du leadership féminin au Mali. Le thème est évocateur et pose entre autres questions de savoir si la pandémie à la covid-19 peut engendrer un rôle transformatif », indique-t-on dans ce document. Pour plus de croissance et d’impacts plus inclusifs profitables à tous, le département estime essentiel d’identifier les femmes talentueuses ainsi que les meilleures trajectoires professionnelles pour renforcer le potentiel du capital humain. De ce fait, l’objectif général de ce 8 mars vise à renforcer la prise en compte des besoins pratiques et stratégiques des femmes pendant et après la pandémie de la covid-19.Quant aux objectifs stratégiques, lit-on dans le document, ils visent à informer et sensibiliser les leaders d’associations féminines et communautaires du Mali sur l’application des mesures barrières ; organiser onze (11) sessions de plaidoyers dans dix régions et à Bamako. C’est pour amener les autorités nationales et locales à garantir la participation desdites organisations et association des femmes et des filles dans l’éradication du virus. Quant au programme de cette année, la cérémonie de lancement des activités du 8 mars sera faite à Koulouba, sous l’égide de Bah N’Daw, président de la transition. Outre, des remises de matériels et d’équipements seront faites aux femmes à travers le pays, en plus des activités de plaidoyer, voire d’identification et de la remise des cadeaux, diplômes et Ciwara aux hommes qui se sont fait remarquer à travers des gestes d’appui pour la promotion de la femme. En plus, des commissions et sous-commissions nationales, régionales et locales seront mises en place par le ministère pour permettre aux femmes de participer à cet évènement. Mais une chose se doit, selon la ministre, d’être d’ores et déjà clarifiée : « Nous allons éviter des grands regroupements, mais faisant en sorte que les femmes participent à ce 8 mars via les médias et différents services : gouvernorats ; préfectures…des organisations et associations féminines ».
Mamadou Diarra
Source: Journal le Pays- Mali