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Mise en œuvre du PIDACC/BN: la nécessité d’insuffler une nouvelle dynamique

Le Programme Intégré de Développement et d’Adaptation au Changement Climatique dans le Bassin du fleuve Niger (PIDACC/BN) est en évaluation au cours d’un atelier qui se tient du 5 au 9 août à Bamako. Ce programme à mi-parcours souffre de plusieurs difficultés dont le faible taux de décaissement estimé à 7%. L’objectif de la rencontre est d’apporter des mesures correctives permettant au programme de répondre aux besoins des communautés.

Le secrétaire général du ministère de l’Energie et de l’eau, Djooro BOCOUM, a ouvert ce lundi 5 août l’atelier en présence du chef de coopération de la délégation de l’Union européenne au Mali, Michel De KNOOP ; du représentant de la Banque Africaine de développement (BAD), Tyoro YAGUE.

Des experts, des responsables des services administratifs, des officiers des Eaux et forêts, des services de l’agriculture, du génie civil, des consultants… prennent part à ces 5 jours de rencontre dont l’objectif est d’évaluer à mi-parcours la composante Mali du PIDDAC.

« Les travaux permettront de donner la situation actuelle de la mise en œuvre de chaque activité au niveau physique et financier, la revue de la durée du programme pour l’aligner avec le temps nécessaire aux investissements, etc. », a précisé le représentant de la BAD Mali.

Lancé il y a 4 ans, ce programme intervient dans les 9 pays membres de l’Autorité du Bassin du Fleuve Niger (ABN) avec un financement de 218 millions de dollars américains soit plus de 130 milliards de FCFA pour les 9 composantes.

Leur financement, a indiqué M. YAGUE, est assuré par la Banque africaine de développement à travers le Fonds africain de développement, le Fonds vert pour le climat, l’Union européenne, le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), le Fonds stratégique pour le climat (FSC/CIF), les gouvernements des 9 pays, l’ABN et les populations bénéficiaires.

Le PIDACC, dont l’un des objectifs est d’assurer la gestion efficace et efficiente des ressources naturelles, est essentiel, selon Tyoro YAGUE, pour les pays traversés par le fleuve Niger qui joue « un rôle essentiel dans la vie des populations vivant dans son bassin versant ».

Moteur du développement, ce cours d’eau est incontournable dans la réalisation des activités économiques profitant à 160 millions d’habitants des pays concernés, a-t-il soutenu.

Dans sa mise en œuvre au Mali, le programme est articulé autour de 3 composantes à savoir : développement de la résilience des écosystèmes et des ressources ; développement de la résilience des populations et la Gestion et coordination du programme. Son coût d’exécution, a fait savoir le représentant de la BAD, est estimé à plus de 13 milliards de FCFA.

Conformément à ses ambitions, les activités envisagées ont été réalisées dans la portion nationale du bassin du Niger, en général, et, en particulier, dans les 5 régions de Koulikoro, Ségou, Mopti, Tombouctou et Gao de l’ancien découpage administratif, a ajouté M. YAGUE.

Pour sa part, le chef de coopération de l’UE, Michel De KNOOP, après avoir rappelé les avantages du PIDACC pour les populations qui assistent à la dégradation de leur écosystème, a exprimé son inquiétude quant à sa mise en œuvre. Celle-ci connait des retards, a constaté M. DE KNOOP qui a exhorté les différentes parties à évaluer les difficultés afin de permettre au programme de continuer de manière efficace et efficiente.

Le secrétaire général du ministère de l’Energie et de l’eau, Djooro BOCOUM, lançant les activités de l’atelier s’est réjoui de l’organisation de ladite session. Il a estimé qu’elle sera l’occasion de proposer des ajustements stratégiques et opérationnels pour améliorer la mise en œuvre du PIDACC.

De manière plus spécifique, a précisé M. BOCOUM, l’atelier doit aboutir à des décisions correctives en vue de corriger les faiblesses révélées tel que le faible taux de décaissement. A ce jour, notre pays n’atteint pas encore la barre de 10%, a affirmé le secrétaire général. Cette situation, poursuit-il, interpelle tous les acteurs pour répondre aux besoins des communautés.

PAR SIKOU BAH

Info Matin
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