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Mise en œuvre de l’Accord: la feuille de route de plus ?

Face à l’improductivité des mesures jusque-là prônées, les parties signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale ont signé la semaine dernière une nouvelle feuille route en vue d’accélérer le processus. Depuis sa signature en 2015, l’accord pour la paix connait des difficultés dans sa mise en œuvre, à cause indiscutablement de la mauvaise foi des parties. Quel sort pour cette dernière feuille de route signée le 22 mars 2018 ?

À moins de 4 mois de l’élection présidentielle prévue pour le 29 juillet prochain, une nouvelle feuille de route a été validée par les signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale. Cette nouvelle feuille de route va-t-elle connaitre le même sort réservé aux précédentes ? La question mérite tout son pesant d’or face aux enjeux du moment où une dose de bonne foi de la part de chaque acteur est indispensable pour une évolution positive de la réconciliation entre les Maliens.
La nouvelle feuille de route vise aussi à créer un climat propice à l’organisation d’élections libres inclusives sur tout le territoire en juillet prochain. Elle comporte 21 points qui précisent à chaque fois l’intitulé des actions et leur échéance, endossée par la 23e session du comité de suivi de l’accord (CSA).
« Le Gouvernement de la République du Mali, la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA et la Plateforme des Mouvements du 14 juin 2014 d’Alger (Plateforme) soucieux de préserver la cohésion et la paix sociales et de promouvoir la paix et la sécurité au Mali décident de conjuguer leurs efforts pour accélérer la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, en vue de créer un climat propice à l’organisation d’élections inclusives, libres, transparentes et démocratiques sur toute retendue du territoire national », indique le document.
Parmi ces actions prioritaires, l’opérationnalisation du MOC (Mécanisme opérationnel de coordination), à Tombouctou et Kidal en mars-avril.
Le texte conseille par ailleurs le report des élections des collectivités territoriales. Dans le même document, il est question avec précision du recensement des combattants éligibles à l’intégration au sein de l’armée.
Il s’agit aussi d’accéléré processus DDR (Démobilisation, désarmement, réinsertion) pour permettre à des combattants impliqués dans celui-ci de participer à la sécurisation des futures opérations de vote, notamment lors de la présidentielle de juillet prochain.
Cependant, ce document malgré sa pertinence est à prendre avec beaucoup de réserves. Et pour cause ? Il a été précédé par plusieurs autres engagements entre les parties, dont la mise en œuvre a été butée à la mauvaise volonté des parties signataires de l’accord.
En tout cas, au cours des années 2016 et 2017 que d’engagements et de feuilles de route entérinés lors des différentes sessions du Comité de suivi de l’accord restés lettre morte. Pour preuve, à l’issue de la 23e session ordinaire CSA tenue le mardi 16 janvier 2018 à l’ex-CRES de Badalabougou, un nouveau chronogramme avait été établi par les parties et qui prévoyait l’installation du MOC de Tombouctou et de Kidal du 20 janvier au 15 mars 2018. Mais rien n’y fut. Par ailleurs, la 24e session ordinaire du comité de suivi de l’accord (CSA) reportée à deux reprises peine à se tenir.
La nouvelle feuille de route, qui s’étend jusqu’en 2019, prévoit le cantonnement des groupes armés du 25 avril au 25 août 2018. Ce chronogramme précise également la sécurisation des opérations électorales par les mouvements signataires de l’accord.
Le temps nous édifiera davantage !

Par Abdoulaye OUATTARA

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