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Mise en œuvre de l’Accord d’Alger : Modibo KEITA à IBK : Vous m’avez tué !

Si Mamadou KONATE est qualifié de père de l’Unité Nationale du Soudan français, le Président Modibo KEITA est le père de la nation malienne. C’est lui qui a amené le Mali à l’indépendance après la courte vie de la fédération du Mali.

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La première République du Mali faisait l’objet d’admiration en Afrique et dans le monde entier. C’était une période où du Nord au Sud, d’Est en  Ouest, le même sang coulait dans toutes les vaines. Jamais   les peuples de ce pays ne se sont retrouvé dans un tel ensemble  avec leur accord, sans aucune contrainte, avec  un seul drapeau et animé d’une même foi, avançant vers un objectif commun  fixé de commun accord. Pour magnifier, notre indépendance dans l’unité et l’entente, Monseigneur Sotigui Mori SIDIBE, Archevêque de Ségou écrivait ceci :’’Nous nous sommes inclinés devant la force des armes le 18 septembre 1898 à Logo sabousiré et le 22 septembre 1960, nous avons redressé la tête dans un geste sublime’’.

N’a-t-on pas l’habitude de dire que les hommes passent, mais que le Mali eternel reste ? Cette assertion semble être fausse depuis le 15 mai 2015 avec la signature d’un accord dit d’Alger pour la paix et la réconciliation par lequel le régime d’IBK a tout lâché remettant en cause  la devise du Mali   : Un peuple, Un but, Une foi. Parlant du dit Accord les rebelles n’avaient pas voulu le signer. Il a fallu y ajouter une série d’accords subsidiaires dont le but était de leur laisser la libre administration des régions du nord. C’est à ce titre, qu’un autre arrangement  a été signé le 19 juin 2016 pour la mise en place des autorités transitoires pour 18 mois. Ces autorités transitoires  installées dans les cinq régions du nord ne sont autres que les combattants rebelles qui vont désormais administrer les collectivités territoriales dans cette ancienne partie du pays, en attendant sa partition.  L’état a voulu  une mesure similaire  pour  les autres  collectivités du pays cela  n’a pas été accepté par les groupes rebelles soutenus par l’Algérie, un pays ami et ennemi du Mali, et la France qui veulent créer la différence.

Si le 22 septembre 1960, nous avons redressé les têtes maliennes et africaines dans un geste sublime, grâce à l’action salutaire du Président Modibo KEITA et son parti le Rassemblement Démocratique Africain (RDA) alors le 15 mai 2015, le Président IBK et son parti politique ‘’Rassemblement Pour le Mali’’ (RPM) ont incliné les têtes maliennes et africaines devant la force des armes d’une poignée  de rebelles venant tous d’une même famille en nous menant vers  un fédéralisme qui ne dit pas son nom. Qui l’aurait cru en tant que malien et africain ? Si Feu Modibo KEITA père de la nation malienne et premier Président du Mali, se réveillait dans sa tombe pour jeter un coup d’œil sur le Mali et rencontrer IBK, voici ce qu’il pourra se dire :

Modibo KEITA (MK) : Monsieur le Président, vous dites bien que vous avez obtenu à la Sorbonne Panthéon de Paris un diplôme supérieur en Histoire des Régimes Politiques Antiques ?

IBK : Oui Tonton cela est juste.

MK : Raconte-moi alors comment   l’Empire Romain a pris fin  et à quelles date ?

IBK : Tonton, l’histoire nous renseigne que  l’Empire Romain a pris fin  après   l’abdication du Roi Romulus Augustule le 4 septembre 476.  Plusieurs causes profondes et autres  évènements liés au manque de visions des différents empereurs  qui se sont succédé sont à l’origine de la fin de ce vaste empire.

MK : Bravo ! Vous maitrisez votre domaine. C’est vous qui avez donc donné l’ordre de signer cet accord dit accord d’Alger pour la paix et la réconciliation déséquilibré et défaveur de  l’Etat Central que vous représentez

IBK : Oui Tonton !

MK : Vous n’aviez pas de conseillers pour vous guider ?

IBK : Tonton, j’avais un conseiller, avec le titre et rang de haut représentant du chef de l’état en la personne de votre homonyme Modibo KEITA, qui est l’actuel Premier ministre.

MK : Quoi, mon vrai homonyme alors ce grand grammairien confirmé, comment a-t-il pu vous induire en  erreur ?

IBK : C’est lui qui a dit que le texte est bon, et que je peux le signer les yeux fermés.

MK : Et vous l’avez signé les yeux fermés ?

IBK : Oui Tonton, et en plus, il m’a dit d’éviter de faire une concertation nationale sur le dit accord, parce que pour lui l’opposition républicaine créée après mon élection à la tête de l’état allait faire révolter le peuple contre le dit Accord.

MK : Quel a été l’avis des religieux devenus désormais des hommes politiques sur la question ?

IBK : J’ai pu gérer leurs cas, en les appelant un à un au Palais pour les prier d’accepter l’accord. Le cas qui me faisait craindre, c’est celui du Cherif Ousmane Madani HAIDARA. Ce dernier en une demi-journée, peut mobiliser deux millions de fidèles maliens. Tonton, j’ai bien joué ce coup, car ces religieux ont dit aux populations révoltées qu’il n’y a jamais eu d’accord parfait, depuis le temps du Prophète Mohamed jusqu’à nos jours. Ils ont même organisé une grande marche pour me soutenir pendant les négociations à Alger.

MK : Est-ce que  cela veut dire que vous n’aviez pas avant d’être élu à ma place à Koulouba, une vision pour le Mali, à l’image de Romulus qui n’avait pas de visions pour l’empire Romain ?

IBK : Tonton, j’avais  en tête le même plan que vous en 1963. Mais cette fois-ci, la menace exhibée par la France contre moi, était très forte. Elle a utilisé ses propres forces dans la bataille et nous a interdit d’entrer à Kidal, après avoir vaincu les djihadistes en janvier 2013.

MK : Donc jusque-là, tu n’es pas allé à Kidal ?

IBK : Non Tonton, mon  premier  Premier ministre devait aller, mais à cause des menaces, il a renoncé. Le deuxième Premier ministre a eu le courage d’aller jusqu’au Gouvernorat de Kidal. Le résultat a été catastrophique. Les rebelles ont égorgé mes administrateurs.

MK : Et quel a été le rôle de la MINUSMA ?

IBK : Bon, je ne sais vraiment pas ce qu’elle joue comme rôle au Mali. Certains disent qu’elle est là dans le cadre d’une tontine à l’image de celle de Badiallo en 1991, où à tour de rôle, les pays envoient des militaires dans le cadre de l’ONU  qui perçoivent de gros salaires histoire de réduire le taux de chômage dans le monde. Imaginez-vous Tonton, les éléments présents au Mali sont au nombre de 11 000 environs et 2 000 autres vont rentrer bientôt dans la tontine.Tonton ils ne font que manger et boire et donner naissance à des petits casques bleus

MK : Mais connaissant tout cela, j’ai vu ta photo lorsque tu recevais à bras ouverts ces rebelles de Kidal dans ton Palais, tout souriant et une autre photo sur laquelle, tu mangeais des poulets avec eux ? Est-ce qu’ils  te feront cela   à Kidal ?

IBK : Tonton, c’est l’Algérie et la France qui m’ont obligé à le faire et jusque-là ils ne m’ont pas accepté à Kidal, à plus forte raison, manger du méchoui avec eux.

MK : Comment l’Algérie et la France, des pays ennemis peuvent-ils s’unir contre toi ? N’as-tu pas pris contact avec la Russie ?

IBK : Oui Tonton. Mais  ces deux pays m’ont mis en garde contre toute initiative impliquant la Russie.

MK : Cela veut dire que le Mali est donc divisé ?

IBK : Oui Tonton, il est même parti en lambeau, car chaque ethnie du nord a voulu une région pour elle. C’est ce que ces deux pays cités m’ont obligé de faire j’ai parlé le vrai français, puis le latin, ensuite le grec, mais ils   ont toujours mis la pression.

MK : Quel a été le rôle de  la société civile  comme contrepoids à toutes ces manigances ?

IBK : Il n’y a pas de société civile à vrai dire. Celle qui existe voudrait que je banque .

MK : Quels rôles ont donc joué Moussa TRAORE, Alpha Oumar KONARE, et ATT ?

IBK : Moussa est devenu un Républicain, il s’est retiré de la politique, il est attiré par le Sanakounya. Pour lui, cela peut être la solution à la crise malienne.

Alpha Oumar KONARE, a perdu sa voix, il est devenu aphone, il peut écrire, mais ne peut plus parler. Il enseigne aux maliens par écrit leur histoire désormais.

Quant à ATT, il n’est plus au Mali, il est à Dakar, la ville et ancienne capitale de ta fédération du Mali.

MK : Monsieur le Président, mon cher fils, vous m’avez tué alors pour une deuxième fois ?

Babou. S. KOBA

 

Source: Le Carréfour

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