Après plusieurs mois de suspension à cause des troubles « socio-politiques » que le pays a connus, les réunions du Comité de suivi de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation issu du processus d’Alger ont repris le 16 novembre. La rencontre a réuni des représentants du Gouvernement de la transition ainsi que les parties signataires de l’Accord. Un grand retard a été accusé dans le chronogramme. Et l’insuffisance de résultats probants est également constatée.
C’est pourquoi, il faut fixer un nouveau cap, pour donner un « nouvel élan au processus de paix », estime le Premier ministre, Moctar Ouane, qui a présidé les travaux d’ouverture de la présente session.
Axes prioritaires
Quatre axes prioritaires ont été dégagés par le Premier ministre : le DDR (Désarment Démobilisation et Réinsertion), l’Education, les réformes politiques et institutionnelles, mais aussi la réconciliation, sont entre autres nouvelles directives fixées par le gouvernement.
S’agissant de la redynamisation du processus DDR qui sera la nouvelle voie sur laquelle l’Etat et ses partenaires s’accentueront d’avantage, Moctar Ouane s’est dit prêt à déployer tous les efforts nécessaires pour éviter que le DDR ne soit « ineffectif », au risque de plonger le pays dans « une spirale de violence dangereuse pour la cohésion sociale ».
Réformes politiques et institutionnelles
Si l’accélération des réformes politiques et institutionnelles sont à privilégier, une autre directive importante sur laquelle les acteurs de la mise en œuvre de l’Accord mettent l’accent, c’est l’accès aux services comme la santé, l’école, etc. « Environ 25% des établissements sont fermés et plus de 115 000 enfants affectés », évalue le Premier ministre Moctar Ouane.
Au cours de cette reprise, qui remet l’Accord sur les rails afin d’avancer vers la paix et la réconciliation, Moctar Ouane a insisté sur le chantier de la réconciliation nationale. Il s’agit d’ « une priorité stratégique majeure de la Transition», a résumé le PM qui estime par ailleurs que « la stabilité de notre pays sera tributaire des avancées [qu’ils] auront accompli en matière de réconciliation ».
Ousmane Tangara
Source: Bamakonews