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Mise en mise en œuvre des réformes électorales: les acteurs se penchent sur un Plan d’actions

L’hôtel Radisson Blu de Bamako abrite, depuis hier jeudi 3 décembre 2020, pour trois jours, les travaux d’un atelier de Haut niveau pour l’élaboration d’une ébauche de plan de mise en œuvre des réformes électorales. Initié par le Comité de plaidoyer et de suivi des réformes électorales (CPSRE) avec l’appui de l’Institut néerlandais pour la démocratie multipartite (NIMD), cette rencontre vise à consolider l’argumentaire sur la nécessité et la faisabilité des réformes électorales demandées par les acteurs politiques et de la Société civile dans le cadre de la mise en œuvre de la feuille de route de la transition.

 

L’ouverture des travaux était présidée par la présidente du CPSRE, Mme Gakou Salimata FOFANA, ancienne ministre ; en présence de la représentante résidente du NIMD pour le Sahel, Mme Mirjam TJASSING ; de l’ancien PM, Moussa MARA ; du Délégué général aux élections (DGE), le Général Siaka SANGARE ; de la CENI, Amadou BAH, des représentants des partis politiques.
On y notait également la présence des organes de gestion des élections, des organisations de la société civile, partenaires techniques et financiers.
À travers cette rencontre, il s’agit pour les participants de convenir du mode opératoire du processus de mise en œuvre de ces réformes en procédant à la description détaillée des problématiques qui constituent le fondement des demandes de réformes électorales.
Ils procèderont également au cours des travaux à la formulation des changements souhaités au terme du processus de réformes ; à l’identification des conditions nécessaires pour lesdits changements ; ainsi que la détermination des modalités, de la démarche et de l’agencement des jalons contribuant à contenir le processus dans les délais impartis.
Selon les initiateurs de cette rencontre, en plus des profondes crises sécuritaires et de gouvernance que traverse le Mali, depuis 2012, aggravée par une série de crises sociales, s’est rajoutée, à la suite des élections législatives de mars et avril 2020, une crise post-électorale et institutionnelle.
Cette dernière a exacerbé le déficit de confiance entre les gouvernants et les citoyens.
Dans ce contexte, des manifestations répétées, organisées notamment par le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP), ont vu le jour et se sont intensifiées au cours des derniers mois mobilisant les Maliens en quête de changement dans la gouvernance du pays.
Depuis le 18 aout 2020, le Mali s’est retrouvé dans une situation institutionnelle inédite marquée par la vacance de trois des institutions de la république du Mali : le Président, le Gouvernement et l’Assemblée nationale, et cela sans que la constitution de février 1992 ne soit suspendue.
C’est dans ce contexte que les forces vives de la nation, après les concertations nationales des 10, 11 et 12 septembre, ont convenu d’une charte pour une période transitoire de 18 mois qui fixe, en complétant la constitution de 1992 les modalités de fonctionnement institutionnel du pays.
Il transparait des dispositions retenues dans la charte et dans la feuille de route de la transition que le Mali se dirige inéluctablement vers une quatrième république.
Ceci est perçu par de nombreux acteurs y compris le CPSRE comme une occasion à saisir pour un toilettage du dispositif institutionnel, politique, administratif et électoral de notre pays.
Pour ce faire, le CPSRE, s’est proposé de réunir ses membres pour interroger les recommandations autour desquelles son plan d’action de plaidoyer avait été élaboré.
Il s’agira principalement de s’assurer que ces recommandations demeurent toujours pertinentes et complètes au regard de l’évolution du contexte et de peaufiner, par la même occasion, les éléments de langage à privilégier dans l’approche communicationnelle, afin d’informer et d’approfondir le débat sur la question spécifique des réformes électorales.
Il faut rappeler que c’est au cours de l’atelier de trois jours, organisé courant décembre 2019, qu’il a été élaboré un plan d’actions en faveur des réformes du système électoral autour des 27 recommandations issues de l’atelier de haut niveau, tenu les 30 et 31 octobre 2019.
Le CPSRE composé uniquement d’acteurs politiques et de la société civile du pays a été lui-même mis en place à la suite de cette rencontre de haut niveau organisée par NIMD.
Au cours d’un précèdent atelier tenu les 9 et 10 octobre 2020 les membres du CPSRE ont listé les principaux textes en vigueur qui pourraient être concernés par les réformes prenant en charge nos 27 recommandations en matière de réformes électorales.
Il était convenu que les résultats de cet atelier, à l’Hôtel Radisson, allaient être adressés à un groupe élargi composé de fonctionnaires, d’associations et de partis politiques en vue de la production d’un plan d’action qui allait être mis à la disposition des structures porteuses de cette mission de réformes.

Par Abdoulaye OUATTARA

Source : INFO-MATIN

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