Les collaborateurs du ministre des Transports et des Infrastructures sont au pas. Le rythme et les méthodes de travail pratiqués dans ce service n’ont en effet rien à envier à ceux observés dans un camp militaire. Doté d’aptitudes physiques qui sortent de l’ordinaire malgré le poids de l’âge, le ministre Makan Fily Dabo ou encore « le Maréchal autoproclamé » a inculqué une dynamique militaire à ses collaborateurs. Ce jeudi matin, il les a encore une fois surpris par une visite inopinée à Sébénikoro et dans le Mandé.
C’est à 7 heures 15 minutes que les membres du cabinet et certains directeurs nationaux ont été informés de la présence du ministre sur le terrain. A sa descente de voiture, Makan Fily Dabo a arpenté l’avenue Mohamed V, au niveau du Rond-point du pont Woyowayanko, à grandes enjambées. Ses collaborateurs, qui commencent à s’adapter à ce rythme soutenu, ont fait l’effort de le suivre. « Je ne vous préviens pas hein ! », leur a-t-il lancé. Après cette étape, le ministre Dabo a épaté le commandant de la gendarmerie de la commune du Mandé par son aptitude et ses connaissances du domaine militaire. « Mon Lieutenant », a-t-il apostrophé l’agent. « Je pensais que vous alliez m’appeler mon Sous-lieutenant », a répondu le gendarme. « Ecoutez, je suis un Maréchal, moi », a répliqué le ministre Dabo. Et d’ajouter d’autres expressions militaires qui ont fini par convaincre l’agent que son interlocuteur du jour était un fin connaisseur de la chose militaire. Le Directeur national des transports a même eu droit à un cours magistral sur les grades de la part du Maréchal autoproclamé.
« Ici, tout le monde est militaire », s’est amusé à lancer l’un des collaborateurs du Maréchal Dabo.
Harber MAIGA
Source: Azalaï Express