Tous les maliens sont unanimes sur l’étiquette « du plus mauvais ministre » du gouvernement ‘’Boubou Cissé’’, attribué à M. Ibrahima Abdoul Ly, ce grand technocrate.
En dépit de l’échec cuisant du département des Transports et de la Mobilité urbaine de jouer pleinement son rôle, dans le cadre d’une action gouvernementale fructueuse et constructive, traitant tous les problèmes des transports au Mali, se rapportant notamment aux questions de la circulation alternée et au développement de la mobilité urbaine et à la crise du secteur des transports au Mali, le rendement du ministre Ibrahima Abdoul Ly est resté limité voire nul, particulièrement sur le plan politique. Vu que le pays est sur le point d’adopter des reformes, requérant au préalable leur approbation par l’Assemblée, c’est le Président de la République, IBK, qui s’occupe personnellement du dossier, qui a reçu, un à un tantôt, en groupe parfois, les groupes parlementaires, alors que ce ministre pouvait se charger sans grande peine de cette mission.
Mais malheureusement, il est incapable de retourner à sa bases populaires, à fortiori de convaincre les parlementaires de la nécessité de voter des reformes.
Tout en attirant l’attention de l’opinion publique, sur le fait que l’actuel gouvernement compte un ministre des transports jouissant d’une grande confiance et d’un respect total, force est de reconnaître, qu’il est le moins productif et le plus mauvais, parmi tous ses collègues, de toute l’équipe gouvernementale.
Depuis mai 2019, le niveau de mobilité urbaine des maliens a du plomb dans les ailes.
En dépit des vœux pieux, distillés à longueur de journée par le ministère des Transports et ses démembrements, la circulation alternée dans la ville de Bamako restent un véritable casse-tête pour l’écrasante majorité de nos concitoyens.
Chaque jour qui passe voit l’espoir du secteur des transports au Mali s’envoler. Un exemple : le train voyageur Bamako-Dakar est sur cale depuis plus de 3 ans.
Face à cette situation, le ministère des Transports et de la Mobilité urbaine a poussé l’hypocrisie jusqu’à annoncer une reprise prochaine du trafic ferroviaire. Qui croire ?
À mauvais ministre, circulation alternée
Le secteur des transports au Mali se réduit, chaque jour, comme une peau de chagrin. Les un après les autres, les sociétés de transport mettent la clé sous le paillasson. Concurrence déloyale et pression fiscale… sont, entre autres, les causes de cette fuite progressive.
Même les compagnies aériennes qui résistent à la mort sont en passe de sombrer dans l’agonie.
À l’instar du secteur des transports au Mali, la mobilité urbaine à Bamako reste médiocre de la sous-région. Gangrenée par la corruption, elle a du mal à se moderniser. Pour obtenir la moindre signature sur un document de transport. Il faut délier les cordons de la bourse. Pour se procurer le moindre papier il faut « jeter à terre », comme dirait l’autre.
En bloc, la circulation alternée à Bamako et les reformes engagées dans le secteur des transports par le ministre Ly, n’a pas répondu aux attentes des populations. Non seulement, le ‘’sinistre’’ (entendez ministre) des Transports et de la Mobilité urbaine fait ce qui lui passe par la tête. Mais aussi, il roule à contre-courant de la modernisation du trafic urbain. Du coup, il a été sermonné, par les usagers de la route.
Décidemment, le ministre Ibrahima Abdoul Ly des Transports et de la Mobilité urbaine a bluffé tout le monde : partenaires, hommes politique et de la société civile, ministres etc. En bloc, il se croit tout permis.
Aujourd’hui, M. Ibrahima Abdoul Ly, « le plus mauvais ministre » de l’équipe gouvernemental, voit le ciel lui tomber sur la tête. Et la terre s’arracher sous ses pieds. C’est avec l’initiative de la circulation alternée, qu’il s’est vu signifier par les populations, les gâchis qu’il a commis à l’encontre des usagers des routes à Bamako.
Mais cet avertissement, qui a valeur de conseil, semble tombé dans l’oreille d’un sourd. Alors de quel bilan même virtuel, le ministre des Transports et de la Mobilité urbaine, M. Ibrahima Abdoul Ly, peut-il s’en orgueillir ?
Cyrille Coulibaly /
Source Le Nouveau Réveil