Les administrateurs civils sont en colère. Ils menacent d’observer une grève du 25 juin au 1er juillet 2018. Regroupés au sein du Syndicat Autonome des Administrateurs Civils et du Syndicat Libre des Travailleurs du ministère de l’Administration Territoriale, ils ont remis au ministre, ce lundi matin, une «Déclaration conjointe de protestation».
Plus de sécurité dans l’exercice de leur fonction et l’amélioration de leurs conditions de vie. Ce sont les deux principales revendications des administrateurs civils. Selon Ousmane Christian Diarra, porte-parole des deux syndicats, il existe plusieurs raisons à l’exigence de «sécurité». En plus des menaces dont ils font l’objet, les administrateurs civils citent: l’assassinat des Préfets, Préfets-Adjoints et Sous-préfets à Kidal le 17 mai 2014, l’attaque ciblée contre le Sous-préfet de Ouinerden le 29 mai 2018, les relèves arbitraires des Préfets de Kolondièba et Koro, les enlèvements du Sous-préfet de Hombori, du Préfet de Ténenkou et de son chauffeur le 08 mai 2018, les destructions de lieux de travail, de domiciles et de biens personnels des Représentants de l’Etat à Kéniéba et Kani-Bonzon le 11 juin 2018.
Autres raisons à la sortie massive des administrateurs civils, ce sont l’amélioration de leurs conditions de vie. Les représentants de l’Etat décrivent les «conditions humaines» et des «pressions politiques» en vue de briser leur carrière et de saper leur moral. En réponse à la déclaration qui lui a été remise, le ministre de l’Administration territoriale, Mohamed Ag Erlaf, a rassuré les représentants de l’Etat sur la mise en place d’un système de protection. Aussi, les 971 administrateurs civils du Mali ont été informés de la reprise des négociations avec le gouvernement, dès ce mercredi. Faute d’accord, la grève sera observée, a conclu Ousmane Christian Diarra.
La rédaction