Le thème retenu pour cette rencontre était « la validation des axes d’appuis et du cadre logique d’intervention du DACR, l’appréciation de la stratégie d’intervention et l’approbation du budget et du plan de financement sur les trois années du Dispositif ». Financer par une subvention de l’AFD à hauteur de 1,6 milliard de FCFA sur 3 ans (2020-2022), le DACR a été appuyé par une cellule de coordination basée à la direction générale des collectivités territoriales (DGCT). Il a pour but de piloter, faciliter, suivre et coordonner les actions des conseillers en Régions. Positionnés auprès de chaque région, ces conseillers ont pour missions d’appuyer les représentants de l’Etat et les collectivités territoriales dans la mise en œuvre, l’animation, la coordination et le pilotage des différentes politiques sectorielles.
Selon l’ambassadeur de la France au Mali, le retour et la montée en puissance des administrations et services de l’Etat ainsi que leur consolidation à tous les échelons locaux, demeurent des préalables indispensables à toute avancée substantielle dans la mise en œuvre de la politique de décentralisation. Alors que la France souhaite aménager son dispositif militaire en concertation avec les autorités malienne et sahélienne de manière générale ainsi que tous les partenaires internationaux, l’Ambassadeur de la France au Mali, Joël Meyer, pour qui « la sécurité est un axe important pour pouvoir encadrer la politique de décentralisation », a assuré que son pays n’abandonnera pas le Mali.
Il a indiqué que c’est simplement un réaménagement de leurs dispositifs en concertation avec les autorités maliennes avant d’ajouter que la France continuera à apporter tout le soutien, aux Forces armées maliennes (Fama) et aux forces de sécurité intérieure, tant que les autorités maliennes le souhaiteront. Par ailleurs, le secrétaire général du ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation a expliqué que les acquis du projet depuis son lancement, au nombre desquels, on peut citer, sont entre autres, la réalisation d’un diagnostic territorial complet dans les cinq régions d’intervention, mettant en évidence les points forts et les points faibles, tant sur le plan institutionnel qu’en matière de développement sectoriel. S’y ajoute l’appui à la formation du projet « soutien opérationnel à la continuité et à la légitimité de l’Etat (Socle) ».
A noter que le DACR compte aujourd’hui, trois conseillers placés auprès du gouverneur pour la Région de Mopti ; du président de l’autorité intérimaire pour la Région de Gao et du président de l’autorité intérimaire pour la Région de Tombouctou. Des conseillers seront également positionnés auprès des Régions de Kidal et Ménaka, pour aider à la montée en puissance des collectivités territoriales et au redéploiement de l’État dans ces localités.
Aïda Beïdy Soumaré, stagiaire