Dans le cadre de la 19ème édition de la Quinzaine de l’environnement, cette cérémonie a enregistré la participation des représentants de Mme le ministre de l’environnement, la Directrice Nationale de l’Agence de l’Environnement et du Développement Durable, des membres de la commission nationale d’organisation de la Quinzaine de l’environnement, les différents Maires des communes impactées par l’exploitation de la mine, les représentants des services techniques au niveau local et régional, les membres du Comité Local de Développement, les Directeurs des différents services de la Mine de Morila SA et plusieurs invités, dont les élèves de l’Institut de formation agro-sylvo-pastoral de Blabougouni.
« La mine d’or de Morila est ravie que cette année, son site soit choisi comme cadre récréatif de cet évènement par la commission nationale d’organisation de la quinzaine de l’environnement », a indiqué Issiaka Diarra. Avant de rappeler que dans le cadre de cette célébration deux dates importantes nous interpelle sur le plan international à savoir le 05 juin : Journée Mondiale de l’Environnement avec comme thème : combattre la pollution plastique et le 17 Juin la Journée Internationale de Lutte Contre la Désertification et la Sécheresse et dont le thème est : la terre a de la valeur, investissez-y ».
« Intensifier la lutte contre la pollution plastique et de l’étendre au plan national »
Le Directeur Général par intérim de la Mine de Morila SA a indiqué qu’avec l’appui du Gouvernement et sa politique en matière d’environnement, cette édition est une manifestation majeure du calendrier environnemental. « A travers cet évènement, le Gouvernement invite les milieux d’affaires, les industries, les différents acteurs socio-économiques, les médias, la société civile et les mouvements associatifs, à réaffirmer encore et toujours, leur engagement en faveur de la protection de l’environnement et du développement durable », a-t-il déclaré.
Il a ensuite rappelé que dans le contexte mondial actuel, la situation environnementale du Mali montre une augmentation galopante de la pollution par des déchets plastiques, entrainant une forte dégradation des ressources naturelles, malgré des mesures règlementaires prises. Selon lui, chacun de nous a un rôle à jouer pour protéger le Mali car nous n’avons pas un autre pays. Il a rappelé les statistiques Onusiennes, selon lesquelles, chaque année, plus de 8 millions de tonnes de déchets plastiques sont déversés dans les océans. « Au regard de la nocivité de ces déchets, Il serait souhaitable d’intensifier la lutte contre la pollution plastique et de l’étendre au plan national », a-t-il suggéré.
En ce qui concerne la mine d’or de Morila, son directeur général par intérim dira qu’elle est consciente que la protection de l’environnement est une question d’importance majeure qui affecte le bien-être des populations et le développement économique. Pour cela, il a indiqué qu’elle a mis en place une politique environnementale qui a pour but, la protection de l’environnement à l’échelle locale, régionale et globale.
Protection de l’environnement, priorité de la Mine de Morila-SA
« Pour minimiser les impacts environnementaux concernant nos activités, produits et services, la Mine de Morila s’est engagée à veiller à ce que la protection de l’environnement soit intégrée dans la culture de nos employés et s’efforce d’influencer ses fournisseurs et clients d’une manière environnementale stratégique similaire », a-t-il indiqué. Avant d’ajouter que c’est ainsi que Morila Sa a été certifiée ISO 14001 version 2015 au mois de février passé.
Il a mis un accent particulier sur la commission de fermeture qui a été mise en place par l’administration de tutelle de la mine pour veiller au bon fonctionnement du plan de fermeture ; avant de préciser qu’un projet de développement harmonieux et durable basé sur l’agriculture a été initié. « Une étude de faisabilité de la reconversion des infrastructures existantes de la mine en un centre agropole a été menée avec la participation de la commission de fermeture, des collectivités locales et des services techniques », a-t-il déclaré.
Il a indiqué que cet agropole est basé sur le modèle du centre songhaï du Bénin, qui est un système intégré et responsable de l’environnement. « Il s’agit d’un système de développement intégré qui crée organiquement des liens dynamiques et une synergie entre l’agriculture, l’industrie et les services – et aussi au sein de chacun de ces sous-systèmes », a-t-il ajouté.
Pour sa part, Jean Keita, Directeur chargé de l’environnement de la Mine d’or de Morila, est intervenu pour présenter dans les moindres détails les projets de fermeture de la mine. Après avoir fait l’historique de Morila et rappelé sa contribution à l’économie, le Directeur chargé de l’environnement a levé le voile sur les projets de traitement des résidus du parc à boue, de réhabilitation des tas de stériles et l’agrobusiness, notamment l’aviculture.
Installation d’une commission interministérielle de fermeture de la mine
Mais avant, il a indiqué qu’une Commission interministérielle de fermeture de la mine a été installée et les membres ont été nommés suivant la Décision N°00393 /MEME-SG du 07 mai 2008. Selon lui, cette commission s’est dotée d’un règlement intérieur adopté le 15 Juillet 2010 définissant ses modalités de fonctionnement. Concrètement, il dira que la commission est chargée d’examiner, d’approuver et de rectifier le cas échéant le plan de fermeture de Morila SA. Il a précisé que cette commission examine et adopte aussi, les rapports d’activités et les documents relatifs à la fermeture de Morila. En plus d’assurer le suivi de la mise en oeuvre du plan de fermeture de Morila, il a indiqué que la Commission veille à ce que la réhabilitation du site se fasse conformément à la législation malienne et aux normes internationales admises. Enfin, il a soutenu que la commission interministérielle chargée de la fermeture de Morila se réunit trimestriellement à Bamako ou à Morila et donne son avis au Ministère pour la délivrance du quitus à la Société Morila-SA.
En ce qui concerne la réhabilitation des tas de stériles, il dira que le Laboratoire TECHNISOL au Mali a été sollicité d’étudier la possibilité d’usage des matériaux de dépôts de stériles dans les domaines du bâtiment et travaux publics. Selon lui, trois échantillons de matériaux (granite, dolérite et le composé granite et dolérite) ont été prélevés. « Au regards des résultats obtenus, les matériaux étudiés ont tous des caractéristiques requises pour leurs utilisations dans les BTP », http://bamada.net a-t-il déclaré. Avant d’admettre que le meilleur matériau reste la dolérite. Cependant, il a annoncé qu’une étude détaillée est programmée dans les jours à venir pour approfondir les études sur ce matériau.
Un agropole sur le modèle du centre Songhoï du Bénin
Dans le domaine de l’agrobusiness, il a annoncé trois activités phares que sont en cours : l’aviculture, la pisciculture et l’agroforesterie. En ce qui concerne l’aviculture, il dira que 15 000 poussins sont en élevage et 20 000 pondeuses sont en production, pour 500 alvéoles par jour de production.
Quand à la pisciculture, il a annoncé l’existence de 7 étangs de 20 m x 20 m chacun contenant 5 000 poissons pour la reproduction et 6 étangs d’alevinage de 25 m x 4 m contenant chacun 3 000 alevins. Il a aussi signalé l’existence de 24 cages flottantes de 6 m x 6m x 5 m chacun avec une capacité de 12 000 poissons.
En ce qui concerne l’agroforesterie, le directeur chargé de l’environnement à annoncé l’existence de 8 ha de mangueraie en production.
Projet d’agropole sur le modèle du centre Songhaï au Bénin, il a estimé que la mine voudrait le laisser en héritage aux communautés. Selon lui, l’objectif de ce projet est la reconversion de Morila en un centre agropole afin de réduire la pauvreté et de relancer l’économie locale.
Il a ensuite levé le voile sur la démarche suivie pour atteindre cet objectif. Selon lui, après la validation des termes de références par la Commission de fermeture, des visites ont été initiées au Bénin pour des membres du comité de fermeture, des autorités et des élus locaux, afin qu’ils s’imprègnent du modèle du centre Songhoï. Il a aussi annoncé la rencontre au Patronat entre Conseil National du Patronat Malien, les Collectivités Locales de Morila et Morila SA sur le projet de la transformation de la mine en agropole.
Il a aussi annoncé qu’après examen du rapport d’étude de faisabilité par la Commission de fermeture, une réunion supplémentaire a eu lieu pour discuter du rapport d’étude de faisabilité avec la Commission de fermeture élargie à des élus locaux et d’autres partenaires. « Le rapport a été examiné et soumis au Ministre des Mines et du Pétrole pour communication écrite et approbation du gouvernement. Le ministre des mines et du pétrole a envoyé une lettre aux différents ministères, à la demande du cabinet du premier ministre, pour leur approbation du projet. La lettre a été envoyée au Cabinet du premier ministre avec les commentaires des différents ministères pour approbation », a indiqué en définitive le Directeur chargé de l’environnement de la Mine de Morila-SA.
Vu la détermination des responsables de la Mine de Morila-SA, il n’y a aucun doute, en 2020 à la fermeture de la mine, l’on verra un agropole impressionnant prendre la relève de l’exploitation d l’or à Morila. Jean Keita a levé le voile sur les filières qui seront mises en place sur le site. Ce sont : Les cultures maraichères sur 10 ha, les cultures industrielles sur une superficie de 220 ha, l’agroforesterie sur 45 ha, l’aviculture pour 20 800 sujets, l’embouche pour 1 513 têtes et la pisciculture pour 310 000 sujets.
Ensuite, après une série de questions/réponses une visite de terrain a été organisée pour voir : le traitement des résidus du parc à boue, la réhabilitation des dépôts de stériles et les projets AGB que sont les poulaillers, les étangs, les cages piscicoles et la mangueraie de 8 ha.
L’on peut sans risque de se tromper dire que, peut sans risque de se tromper dire que, mieux que « vaincre la pollution liée aux plastiques » et ouvrir la voie à un Mali plus propre et plus vert, la Mine d’or de Morila-SA, est en passe de réussir la restauration de l’environnement sur son site et la reconversion de Morila en un centre agropole afin de réduire la pauvreté et de relancer l’économie locale, à la fermeture.
Assane Koné
Envoyé spécial
Source: Notre Nation