Arrivé dans son Mali natal, depuis le 23 octobre dernier, le PD Dr Oumar CAMARA, après 12 jours de collaboration, d’assistance à ses collègues chirurgiens du Centre hospitalier universitaire Gabriel TOURE, rentre demain vendredi en Allemagne où déjà, il a des rendez-vous importants qui l’attendent. Notre compatriote Oumar CAMARA est chef de service en Gynécologie et cancérologie en Allemagne où il travaille dans le domaine de la coelio cancérologie, depuis plusieurs années.
Notre équipe de reportage a rencontré, avant-hier mardi dernier, le PD Dr Oumar CAMARA, au sortir d’une intervention chirurgicale au Bloc technique du pavillon Chirurgie du CHU Gabriel TOURE, dirigé par le Pr Ganguely DIALLO, à la veille de la fin de son séjour Bamakois.
Avec cet éminent chirurgien qui aime sacrifier ses vacances et congés pour apporter sa pierre à la construction de l’édifice Mali, nos échanges ont porté essentiellement sur les motivations, ses spécialités, les avantages de la coelochirurgie, (ou vidéo-endoscopie, chirurgie vidéo-endoscopique ou cœlioscopie ou laparoscopie) qui est une technique chirurgicale permettant d’opérer à partir d’une image apparaissant sur un écran, transmise par un tube muni d’une optique, introduit dans l’organisme…
Selon le PD Dr Oumar CAMARA, après son Bac en 1979, il est parti en Allemagne où il a poursuivi ses études. Étant donné qu’il travaille à un niveau très élevé en Allemagne, il juge très normal, étant avant tout un Malien, de venir, pendant ses vacances, passer au moins 2 semaines au pays, pour partager son expérience et former ses homologues chirurgiens dans ses domaines de compétences.
D’ailleurs, s’est-il réjoui de l’existence d’une colonne à Gabriel TOURE comme dans le temps il venait opérer avec le Pr Ganguély DIALLO qui est son ainé.
Le PD Dr CAMARA intervient généralement dans la chirurgie du cancer de col en coelio, les endométrioses (même poussées où l’on doit enlever une partie des intestins.
Le PD Dr CAMARA dit avoir fait ses genres d’interventions au Mali, notamment en ce qui concerne l’endométriose, précisément le diagnostic au niveau des trompes.
Les spécialistes définissent l’endométriose comme étant une maladie gynécologique chronique, généralement récidivante qui touche 1 femme sur 10, en âge de procréer.
L’endomètre est le tissu qui tapisse l’utérus. Sous l’effet des hormones (œstrogènes), au cours du cycle, l’endomètre s’épaissit en vue d’une potentielle grossesse, et s’il n’y a pas fécondation, il se désagrège et provoque le saignement chez la femme. Ce sont les règles. Chez la femme qui a de l’endométriose, des cellules vont remonter et migrer via les trompes. Le tissu semblable à celui endométrial qui se développe hors de l’utérus provoque alors des lésions, des adhérences et des kystes ovariens (endométriomes) dans les organes colonisés. Cette colonisation, si elle a principalement lieu sur les organes génitaux et le péritoine peut fréquemment s’étendre aux appareils urinaire, digestif, et plus rarement pulmonaire.
Quant à la coelochirurgie, appelée également vidéo-endoscopie ou chirurgie vidéo-endoscopique ou cœlioscopie ou laparoscopie, il s’agit d’une technique chirurgicale permettant d’opérer à partir d’une image apparaissant sur un écran, transmise par un tube muni d’une optique, introduit dans l’organisme (endoscope vidéo-assisté).
Le PD Dr CAMARA trouve que cette méthode n’est pas très différente de la chirurgie ordinaire. À son avis, la seule différence c’est au niveau des points d’entrée qui sont entre 5 à 10 mm.
L’avantage de la Coeliochirurgie, a-t-il expliqué, est qu’on peut faire toute l’opération avec ces entrées et que la patiente peut rentrer chez elle le même jour.
« Pour les pays comme le Mali, je trouve que cette méthode très intéressante », a-t-il soutenu.
Les avantages de la Cœliochirurgie sont unanimes les spécialistes, sont multiples et ils ont été maintes fois prouvés par des études comparatives, notamment en chirurgie gynécologique et digestive : une diminution de « l’agression » chirurgicale sur le corps du patient, d’où une moindre douleur en post-opératoire ; des risques infectieux et de complications « pariétales » (abcès de paroi, éventration), ceci étant particulièrement intéressant chez le sujet obèse ; ainsi que la diminution du risque d’adhérences dans le péritoine.
À celles-ci, s’ajoute, surtout pour certaines interventions, la diminution de la durée opératoire ; de la durée d’hospitalisation ; de la durée d’arrêt de travail et une reprise plus rapide des activités et enfin l’intérêt esthétique, puisque les cicatrices sont de très petites tailles.
Un autre avantage de la coelochirurge, a fait savoir le Dr CAMARA, elle saigne moins.
« De par ses entrées, la patiente ne saigne pratiquement pas », a-t-il soutenu.
Pour lui, avec ce type de chirurgie, le Mali évolue avec les technologies. Et, il invite le personnel à prendre soin de ces précieux instruments de travail qui coûtent très chers.
« L’appareil qui est dans le Bloc opératoire, c’est le système dernier cri, STORZ, le géant mondial de l’endoscopie en coelio, à savoir une société allemande. Moi, je n’ai pas cet appareil chez moi. Si à Bamako, il y en a 3, je pense que cela est une bonne chose ».
Durant ces 12 jours, il a eu à faire une douzaine, voire une vingtaine d’interventions chirurgicales, avec la bienveillante collaboration d’autres médecins chirurgiens et anesthésistes du CHU Gabriel TOURE.
Par Sékou CAMARA
Source: info-matin