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MESURES BARRIERES : Des Maliens restent indifférents à la nouvelle vague de Covid-19

Depuis le mois de novembre dernier, la contamination à la maladie à coronavirus (Covid-19) connait un rebond au Mali. Malgré cette recrudescence des nouveaux cas, certains Maliens restent inflexibles à l’observance des mesures barrières.

 

« Quels que soient les moyens de protection qu’on utilisera, on mourra au moment voulu par Dieu, car c’est Dieu qui donne la vie et Il la reprend quand Il veut. Donc je ne vois pas l’intérêt des mesures barrières pour me protéger contre un soi-disant coronavirus », affirme Soumaila Sanogo, jeune diplômé sans emploi à Badalabougou.

Des réactions négatives comme celle-ci traduisent l’ignorance, l’indifférence de certains Maliens face au danger que représente la Covid-19, une maladie très contagieuse et mortelle.

Selon Dr. Yacouba Cissoko, médecin spécialiste des maladies infectieuses au Centre hospitalier et universitaire (CHU) du Point G, « le coronavirus est une maladie infectieuse responsable du Syndrome respiratoire aigu sévère appelé SRAS-Cov2. Ce nouveau virus appelé Covid-19 aurait été transmis à l’homme par le pangolin, un animal rare consommé en Chine. A partir de là, les hommes se le sont transmis avec les mouvements de population ».

Hygiène et vigilance

Dr. Cissoko explique que la transmission de la Covid-19 peut-être directe. « Un malade qui tousse, éternue ou parle va émettre des gouttelettes de sécrétion (postillons ou gouttelettes de Pfluge) qui restent suspendues dans l’air avant de retomber sur une surface. Ces gouttelettes vont être inhalées par un individu sain situé à moins d’un mètre du malade. Le sujet sain s’infecte alors en inspirant l’air contenant les gouttelettes en suspension », affirme le spécialiste des maladies infectieuse, ajoutant que dans les cas de transmission indirecte, « les gouttelettes émises par un malade peuvent retomber sur une surface. Le malade peut tousser dans sa main ou se moucher à l’aide d’un mouchoir. Tous les objets ou surfaces touchés par les sécrétions respiratoires peuvent être manipulés par un sujet sain (prendre un mouchoir souillé, saluer une main contaminée, toucher une table contaminée). Cette main sale, si le sujet sain la porte à l’une de ses muqueuses du visage œil, narine, bouche (ce qu’on appelle le T du visage), il se contamine. La contamination indirecte se fait donc à travers les mains souillées portées au visage ».

D’où l’importance de l’observance des mesures barrières, ajoute Dr. Cissoko, dans le cadre de la lutte contre la Covid-19. « Le masque va filtrer l’air contenant les gouttelettes émises par le malade afin qu’il ne soit inspiré par le sujet sain. Quand vous gardez la distance de plus d’un mètre ainsi les gouttelettes émises par le malade tomberont par terre avant qu’elles ne soient inspirées par le sujet sain. Ne pas se toucher, se saluer avec la main, s’embrasser permettent de garder la distance, mais aussi de garder les mains propres. Eviter de se toucher le T du visage (yeux, nez, bouche) permet de ne pas y porter les mains souillées. Le lavage régulier des mains permet au cas où les mains seraient souillées d’éliminer le virus si jamais on les portait par mégarde au visage », conseille-t-il.

Depuis le début du mois de novembre 2020, la courbe des nouveaux cas de Covid-19 a pris l’ascenseur au Mali. Le lundi 11 janvier 2021, le pays a enregistré 64 nouveaux cas de Covid-19, 35 patients guéris et 1 décès. Ce même jour, la situation cumulée de la Covid-19 au Mali était de 7664 cas positifs, 233 décès dans les centres de prises en charge et 66 dans la communauté, 5326 guéris.

Le coordonnateur de la Cellule nationale de lutte contre la Covid-19 au Mali, Pr. Akory Ag Iknane explique cette remontée de la courbe de la contamination en partie par le relâchement dans l’observance des mesures barrières. « Il y a eu la multiplication des événements qui ont regroupé une masse importante de populations sans mesures barrières. « Certains grands regroupements ont contribué à la propagation de la maladie », déplore Pr. Akory, qui soutient que « dès que vous avez un seul cas positif, il peut contaminer 30 à 40 personnes lors d’un important regroupement d’individus ».

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