«Une fois n’est pas coutume. La cérémonie qui nous réunit ce matin procède d’une tradition solidement établie entre la presse et le CNID-FYT, à travers son président, qui une fois de plus a accepté de sacrifier en ce jour, à une tradition de civilité». C’est par ces mots du maitre de cérémonie Ali Moro, non moins Secrétaire général du Mouvement des jeunes d’Initiative Démocratique, que démarra la 23èmeédition de la cérémonie de présentation des vœux du président du parti Congres National d’Initiative Démocratique (CNID Faso Yiriwa Ton), Me Mountaga Tall, le mercredi 26 janvier 2022 au Conseil National du Patronat du Mali (CNPM).
Situant la rencontre dans son contexte, le Président du parti Congrès National d’Initiative Démocratique (CNID-Faso Yiriwa Ton) Me MountagaTall, a déclaré que l’aide à la presse revue à la hausse et mieux encadrée pourrait être un début de solution pour la mise en place des entreprises de presse fiable afin de soustraire la presse de l’extrême précarité qu’elle vit. Cela a-t-il dit, eu égard à son rôle affirmé de lanceurs d’alerte, de sentinelle vigilante de la bonne gouvernance pour la consolidation de l’État de droit et pour le respect des droits humains. Fervent partisan de la dépénalisation des délits de presse, il estime que les condamnations pécuniaires appropriées et l’opprobre des pairs sont les meilleures sanctions contre les journalistes, qui n’observeraient pas les règles éthiques et déontologiques de la profession.
Concernant les Assises nationales de la refondation (ANR), le Président du parti du soleil levant, Me Tall, a indiqué que celle-ci (ANR) conçues et développées au sein du M5-RFP bien avant la chute du pouvoir de Feu Ibrahim Boubacar Keita, a été un formidable défi relevé avec brio malgré les insuffisances inhérentes à toute œuvre humaine. Toutefois, affirme t-il, que certaines de ses résolutions n’adhérent pas son assentiment personnel, encore moins celui de son parti. Mais qu’ils soutiendront en tant que démocrate, par ce qu’émanant de la volonté largement exprimée de nos compatriotes.
Pour ce qui est de la réduction du nombre des partis, Mountaga a précisé qu’il n’y a pas un seul malien qui ne s’interroge sur la raison d’être de plus de 250 partis politiques. Là-dessus, il affirme que l’émiettement ne saura en aucun cas servir le Mali.
Avant d’affirmer que la réduction des partis politiques peut se faire soit par le regroupement volontaire des partis ou par la loi. Dans tous les cas de figure, a-t-il affirmé, qu’elle ne doit aucunement porté atteinte au sacro-saint principe du multipartisme intégral. La transition en cours dit-il, fruit de la lutte héroïque du peuple malien porté par le M5-RFP et parachevé par les concitoyens en uniforme, est une occasion unique pour refonder notre pays dans sa gouvernance démocratique, économique et sociale. Mieux, a-t-il renchérit que celle-ci (la Transition) ne doit pas être uniquement électoraliste mais refondatrice.
Sur la durée de celle-ci (transition), Me Tall a affirmé que la durée proposée par la partie malienne à la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) n’a jamais été considérée comme immuable et indiscutable. Pour preuve, il se réfère au Ministre des Affaires Etrangères qui aurait selon ses dires, affirmé avant les sanctions de la CEDEAO, qu’il trouve injuste, inacceptables et disproportionnées, que celle-ci (la durée proposée) est une base de discussion avec l’organisation sous-régionale. Cependant, il a invité les autorités à s’élever au-delà de la colère qu’il trouve légitime pour revenir à la normalisation de nos relations au sein de la case commune avec comme socle de discussion, la reconnaissance de l’indépendance et la souveraineté du Mali, de son honneur et de sa dignité.
Membre à part entière du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD), partie intégrante du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotique (M5-RFP) au sein duquel son parti aurait inscrit l’essentiel de ses activités politiques et militantes, Me Mountaga Tall a invité ses concitoyens à éviter les oppositions factices entre classe politique et société civile, militaire et civil au profit de l’unité sacrée pour la défense des intérêts supérieurs de la nation.
Auparavant, le Président de la Maison de presse Bandiougou Danté, avait affirmé la nécessité d’un financement pour la presse indexé sur le budget d’Etat. Pour lui, aucun apprenti dictateur, fut-il, militaire ou civil ne saurait remettre en cause la liberté de la presse. «Les organisations faitières de la presse que nous sommes, ne sauraient jamais s’accommoder avec un régime pour cautionner la violation de la liberté de presse. C’est pourquoi, nous invitons les organisations internationales faisant des rapports sur l’état de la presse à prendre attache avec les responsables des faitières sur les cas documentés de violation de la liberté de presse», a-t-il clarifié.
Alpha SANGARÉ
Source : L’Inter de Bamako