Dans l’hypothèse où la tension continuerait de monter, les deux capitales pourraient engager des troupes au sol et d’autres vecteurs aériens.
Après le déploiement des avions de combat, les deux pays pourraient, de source généralement bien informée, proposer au Niger un renfort de soldats, de blindés, alors que la menace d’une intervention de la Communauté économique des états d’Afrique de l’ouest (Cédéao) reste très présente. Cette batterie de mesures enverrait un message clair à l’organisation sous régionale : nous ne tolérerons pas ses activités de déstabilisation du Sahel, et nous serons toujours aux côtés du Niger face à son hostilité. Les avions de chasse Embraer A-29B Super Tucano au nombre de six, des drones d’attaque sont un premier soutien. Le déploiement opéré vendredi dernier, si l’on s’en tient au reportage de la télévision nationale nigérienne, permettra de renforcer les défenses et de concrétiser le soutien des deux pays voisins à Niamey.
Une colonne de blindés ivoiriens a été aperçue en début de semaine, faisant mouvement en direction du Ghana, renforçant les craintes d’une invasion, de l’effusion de sang et de la destruction au Niger et au-delà, d’une tragédie pour tout le Sahel. Le Niger doit demeurer libre de choisir lui-même son avenir. Les actes suivent les mots. Une réunion des officiers d’état-major des trois alliés ont ficelé un plan de riposte à une éventuelle attaque. Des avions de combat ultra moderne pourraient décoller du Mali et du Burkina pour venir rapidement en appui aux troupes engagées sur le théâtre des opérations.
Ces bruits de botte surviennent au moment où se renforcent davantage les Forces armées maliennes avec l’acquisition de nouveaux équipements militaires : au nombre desquels des missiles air-sol, des drones kamikazes de fabrication iranienne.
Fanfan
L’Informateur