Au moment où les ressortissants de Ménaka à Bamako se mobilisaient à la fin de la semaine dernière (une conférence de presse jeudi et une marche pacifique samedi), la population de Ménaka ne restait pas inactive non plus. Dimanche, une marche pacifique en faveur de la paix et de la cohésion sociale a regroupé près de 3000 personnes dans la cité.
Cette marche initiée par le Mouvement des femmes pour la paix et la coordination locale des jeunes a été l’occasion pour toutes les composantes sociales de la ville de manifester leur attachement à la cohésion sociale, gage d’un développement durable.
La foule immense s’est dirigée vers le camp que la MINUSMA partage avec les FAMA, à trois kilomètres du lieu de rassemblement (la Place de l’Indépendance) pour remettre une déclaration de la population de Ménaka à la mission onusienne.
La déclaration lue par le maire de la commune rurale de Ménaka, Nanout Kotia, entouré des chefs de fractions et de villages, des femmes, des jeunes et des vieux, prône la paix et la cohésion sociale, le bon vivre ensemble dans un Mali Un et Indivisible.
La déclaration insiste sur le retour de l’administration et de l’armée nationale et demande le maintien de la MINUSMA pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens.
Des copies de la déclaration ont été remises au chef de la MINUSMA sur place pour qu’il les transmettent à sa hiérarchie, au gouverneur de la Région de Gao, au gouvernement et à la Présidence de la République.
Avant la remise de la déclaration à la MINUSMA, la foule a tenu à entonner l’hymne national du Mali et l’écho était perceptible à plusieurs lieux de l’endroit où était massée la foule. Les manifestant brandissait les couleurs nationales (vert, or et rouge). Ce qui était inimaginable quelques jours plus tôt.
De retour du camp, la foule a fait escale au quartier général de la Plate-forme installé dans locaux de la gendarmerie nationale pour la remercier et réclamer son maintien sur place jusqu’au retour de l’administration.
AMAP-Ménaka
source : L Essor