Dans le cadre de la semaine nationale de la liberté de la presse, la Maison de la Presse en partenariat avec l’Unesco a organisé deux jours de formation au profit des journalistes. Cette formation portait sur les « Medias et processus électoraux », tenue du 8 au 9 Mai dans la petite salle de la Maison de la presse. La cérémonie d’ouverture a regroupé la présence de la représentante du ministère de la Communication, de l’Economie Numérique et de la Modernisation de l’Administration, Tiouta Traoré, du président de la Maison de la presse Bandiougou Danté et du représentant de l’Unesco, Dr Bazoumana Traoré.
D’entrée de jeu, le Président de la Maison de la Presse, Bandiougou Danté après avoir souhaité la bienvenue aux participants, a d’abord expliqué l’importance de cet atelier que sa structure a organisé en collaboration avec les ainés et les doyens de la presse, ainsi que l’UNESCO en faveur des journalistes, qui sont considérés comme des acteurs clés dans les élections qui vont se tenir au Mali. Selon lui, cet atelier constitue un volet très important , au regard du fait que notre pays va s’engager bientôt dans un processus historique qu’est le referendum prévu le 18 Juin 2023 et que la presse est appelée à jouer un rôle de premier plan dans les différents processus électoraux.
Quant au représentant de l’UNESCO, Dr Bazoumana Traoré, il affirmera que leur institution accorde beaucoup de crédit à cette relation entre médias et élections dans le cadre de la prévention des conflits post électoraux, pour laquelle les journalistes ont un rôle important à jouer. « Si les journalistes font bon usage de leurs plumes, micros, et cameras, le Mali pourra réussir à organiser une élection paisible et crédible comme le souhaite l’UNESCO » a-t-il précisé.
De son côté Tiouta Traoré a fait savoir que si les élections se passent bien, les journalistes seront félicités en 1ère partie et si elles se passent mal, la responsabilité des journalistes sera engagée. C’est pour cela, qu’elle a tenu à inviter les participants d’être compétents et professionnels pour relayer les informations de façon professionnelle pour que le tissu social soit renforcé au Mali.
Au cours de cet atelier de renforcement des capacités des hommes de medias plusieurs thématiques ont été abordées par les panelistes. La thématique sur « la loi électorale du Mali » a été abordée par Dr Ibrahima Sangho, Expert électoral non moins président de l’Observatoire pour les Elections et la Bonne Gouvernance au Mali. Dans son exposé il a indiqué que le cycle électoral est comparable aux jours de la semaine. Que c’est un cycle continuel qui s’étend sur l’avant, pendant et l’après les élections, considéré aussi comme une roue qui tourne. Au sein duquel cycle, les medias constituent un maillon essentiel dans le processus électoral.
Parlant sur la désignation des membres de l’AIGE, il a déploré le fait que sur les 15, le Président seul ait désigné 10 membres. Ce qui pourra être une des sources du foyer de tension après les élections au regard de la non appréciation des grands partis politiques et une bonne partie de la société civile qui ont rejeté la composition et les attributions de l’AIGE.
Quant au doyen Sadou Abdoulaye YATTARA, il a présenté le module portant sur : « la couverture professionnelle d’une campagne électorale : enjeux et défis pour le journaliste ». Pour lui, il s’agit de la campagne électorale ; des questionnements avant et durant la campagne ; de l’accès des medias à l’information ; la problématique des sondages ; et programmes spéciaux d’informations et le reportage le jour du vote. En plus de la mission d’information sur l’actualité, qu’il incombe aux medias de faire connaitre les différentes positions et opinions à leur public. Pour les medias privés, précise-t-il, ils doivent plutôt tenir compte du code de bonne conduite en période électorale. En guise de conclusion, il a insisté sur l’impartialité et l’objectivité que le journaliste doit se baser à travers le traitement de l’information en période électorale.
A rappeler que cette formation a été sanctionnée par des recommandations à l’endroit des plus hautes autorités maliennes. Au nombre desquelles, on peut citer, la nécessité de : poursuivre le renforcement des compétences des medias en période électorale, la mise à disposition d’un fonds spécial pour l’amélioration des conditions de travail des journalistes.
Par Fatoumata Coulibaly
Le Sursaut