L’organisation non gouvernementale Médecins Sans Frontières (Msf) a lancé sa première campagne de vaccination multi-antigènes au Mali, avec pour objectif de vacciner plus de 10 000 enfants.
Se prémunir contre les maladies à Kidal, où règne l’insécurité et où les communautés vivent isolées loin des centres de santé peut se révéler extrêmement compliqué. Présente dans la région depuis 2015, Msf a remarqué la nécessité de mettre à jour le calendrier vaccinal des enfants, pour la plupart non immunisés contre les maladies fréquentes. Pour protéger les plus vulnérables contre ces maladies, Msf a, en collaboration avec le Ministère de la Santé et de l´Hygiène Publique, les autorités locales et régionales, lancé sa première campagne de vaccination multi-antigènes en janvier 2018 visant à immuniser près de 10. 000 enfants âgés de 0 à 5 ans.
Pour la présente campagne, il s’agit de vacciner les enfants contre des maladies comme la diphtérie, la rougeole, la coqueluche ou encore la tuberculose. Elle se déroule en trois étapes, de manière à respecter le calendrier vaccinal au Mali. Une seule dose de vaccin est nécessaire pour vacciner les enfants contre la rougeole, la fièvre jaune ou encore la méningite. Les trois passages des équipes de Msf s’expliquent par l’administration d’autres vaccins. « Mettre en œuvre cette campagne exige non seulement de la disponibilité des vaccins mais aussi et surtout de développer d’importants moyens logistiques pour permettre aux équipes d’accéder à des populations isolées», a déclaré le Coordinateur médical pour MSF au Mali Patrick Irenge.
L’organisation médicale humanitaire Médecins sans frontières (Msf) est présente au Mali depuis 1985. Elle est intervenue à Kidal pour la première fois entre 1998 et 2008, avec un projet de santé maternelle. Elle est retournée dans la région en 2015 dans le but de donner aux plus vulnérables un accès aux soins de santé. Aussi, les équipes de MSF travaillent dans les districts d’Ansongo (région de Gao), Koutiala (région de Sikasso), Ténenkou et Douentza (région de Mopti).
Abdrahamane Sissoko
Source: lepays