Un ancien bâtonnier au banc de la correction. C’est ce qu’on est en passe de voir au Mali. En cause, les vagues tonitruantes de réactions provoquées par les récentes évolutions du rocambolesque dossier de déstabilisation de la Transition. Portée à la chambre d’accusation pour en examiner l’annulation de la procédure, l’affaire dégageait les relents d’un élargissement pur et simple des accusés jusqu’à l’intervention surprenante du Procureur général, qui était visiblement d’un avis différent de celui de ses nombreux collaborateurs.
Le représentant du ministère public est venu en clair doucher les espoirs des avocats de la défense en optant pour un pourvoi en cassation malheureusement suspensif de la levée du mandat de dépôt à l’encontre des accusés. Il n’en fallait pas plus pour déclencher la colère de leurs avocats dont le plus chevronné, Me Tapo, n’est point allé de mainmorte pour s’en prendre au ministère public pour sa sévérité. Or il parait de notoriété publique que le parquet n’a fait qu’user d’un droit consacré par les textes en vigueur. Autant de motifs pour la famille judiciaire d’envisager un rappel à l’ordre de l’ancien bâtonnier dont la descente à bras raccourci sur la justice malienne a été perçue avec perplexité y compris dans sa propre famille. Aux dernières nouvelles, le barreau faisait des pieds et des mains pour éteindre le feu allumé par l’une de ses figures les plus emblématiques.
La Rédaction
Source: Journal Le Témoin- Mali