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Me Demba Traoré lors du débat sur l’ORTM : « Pas d’anticipation dans la préparation de l’élection présidentielle »

L’ORTM (Office des radiodiffusions et télévision du Mali) ouvre enfin le débat sur la situation politique du pays. A un mois de l’élection présidentielle, il a organisé le dimanche 24 juin 2018, un débat télévisé sur le « Rôle des partis politiques en période électorale : cas des cartes d’électeur ». Au cours du débat, le représentant de l’opposition, Me Demba Traoré, a fait savoir que le gouvernement n’a pas anticipé la préparation de l’élection présidentielle du 29 juillet 2018.

Cette émission de « Questions d’actualité » présentée en langue Bambara par le journaliste Marc Coulibaly recevait comme invités : Me Demba Traoré de l’opposition, Amadou Koïta de la Majorité et Souleymane Amadou Sangaré, directeur général de l’administration territoriale. Pour Me. Demba, la nouvelle loi électorale a été adoptée récemment en avril 2018.

Par ailleurs, il a indiqué que les nouvelles cartes électeurs ne sont pas biométriques. « Il y a une différence entre la décision du ministre de l’Administration et les cartes d’électeur. La biométrie se vérifie à travers un appareil or cette carte d’électeur ne peut être vérifiée avec un appareil », a déclaré, le représentant de l’opposition.

Me Demba Traoré a aussi fait savoir que le gouvernement n’a pas suffisamment anticipé sur la préparation de l’élection présidentielle du 29 juillet 2018. « Il n’y a pas eu d’anticipation dans la préparation de l’élection présidentielle du 29 juillet 2018, ça a été précipitée. La preuve, la nouvelle loi électorale a été adoptée récemment en avril 2018 », a –t-il dit.

L’un des rôles des partis politiques, a-t-il indiqué, est de sensibiliser leurs militants. Il a souhaité l’affichage des fiches d’émargement dans les lieux de retrait des cartes pour faciliter le retrait des cartes d’électeur. Selon lui, à la date du 21 juin 2018, la distribution des cartes d’électeur n’avait pas encore commencée au Gabon.

A ses dires, certaines préoccupations de l’opposition n’ont pas été prises en compte par la nouvelle loi électorale dont un « débat contradictoire entre les candidats ». Il a souhaité le respect des lois et les droits de tous et chacun pour qu’il n’y ait pas de fraude électorale. En fin, Me Demba Traoré a invité chacun à aller retirer sa carte d’électeur. « Mieux vaut passer un jour pour retirer sa carte d’électeur que de passer 5 ans dans la misère et dans la souffrance », a-t-il conclu.

Pour sa part, le représentant de la majorité, Amadou Koïta, a indiqué que le Mali a 27 ans de démocratie et s’apprête à organiser sa sixième élection présidentielle. Il a mis l’accent sur le statut de l’opposition et la nouvelle loi électorale.

Selon Koïta, toutes les conditions sont réunies pour la bonne tenue du scrutin présidentiel de 2018. Pour lui, le fichier électoral est fiable, la carte d’électeur biométrique est infalsifiable car comportant la photo, le centre et le bureau de vote. Il a souhaité à ce qu’il n’y ait pas de contestation postélectorale.

En outre, il a souhaité que le taux de participation au scrutin présidentiel dépasse 50%. A l’en croire, la campagne  de  la majorité présidentielle sera civilisée.

Quant au directeur général de l’Administration territoriale, Souleymane Amadou Sangaré, il a déclaré que la carte d’électeur biométrique, issue de la carte NINA (Numéro d’identification nationale) est infalsifiable. Par ailleurs, il a signalé que beaucoup de nouveaux majeurs en âge de voter ne se sont pas fait enrôler à temps.

Enfin, il a souhaité la multiplication de ces genres de débat afin de trouver une solution aux différentes préoccupations.

Aguibou Sogodogo

Source: Le Républicain

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