Le comité syndical UNTM de la nouvelle société sucrière à Séribala a déposé, mardi dernier, un préavis de grève de 72 heures pour le 2 au 5 avril prochain. Objectif : exiger plus de justice et l’amélioration de leurs conditions de travail.
Le préavis de grève comporte 14 points de revendication. Les revendications portent essentiellement sur la sécurité des travailleurs, l’octroi de Contrat à Durée indéterminé (CDI) aux travailleurs qui plusieurs années d’ancienneté ; l’élaboration d’un accord d’établissement, mais aussi et surtout, la réintégration des 7 chauffeurs licenciés par direction générale en violation flagrante du code du travail.
Lasse de dénoncer la violation de leurs droits par la direction générale, les travailleurs de N-Sukala entendent se faire entendre autrement, en décrétant ce mot d’ordre de grève de 72 heures.
A noter que ces dernières années, les travailleurs des sociétés sucrières (Sukala et N-Sukala) font l’objet d’abus et de tortures de la part de la direction générale. Le Code du travail y est constamment piétiné, sans aucune réaction des autorités de Bamako.
Une chose sûre et certaine, cette grève si elle est suivie, aggravera le dysfonctionnement de ces sociétés qui souffrent déjà de mauvaise gestion.
Selon des sources bien informées, le ministre du Développement Industriel est en train de prendre son courage en main, pour faire face à la mauvaise gestion et sauver ces sociétés sucrières, fruits de la coopération entre le Mali et la République Populaire de Chine.
Il nous est revenu qu’un audit a été commandité pour faire la lumière sur la gestion technique et financière de ces sociétés sucrières du Mali (Sukala SA et N-ukala). A l’issue de cet audit, certains responsables maliens et chinois soupçonnés de mauvaise gestion au niveau de ces sociétés seront remerciés. Aux dernières nouvelles, à cause de sa mauvaise gestion, le Directeur général de Sukala SA, le Chinois Yanké est déjà sur la sellette.
Selon les sources, le secrétaire général du ministère de tutelle aurait de signer les PV de la dernière session du conseil d’administration de ladite société, tant que mention du licenciement du DG de Sukala- SA n’y est pas faite. Cela signifie clairement que le département de tutelle réclame le départ du DG de Sukala-SA. Notre source indique que le nom des responsables de N-Sukala figure sur la liste noire du Conseil d’administration et du département de tutelle. Et l’aboutissement de la prochaine grève de 72 heures va certainement accélérer le départ de ces responsables.
Aboubacar Berthé