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MAURITANIE: TROIS ANTI-ESCLAVAGISTES CONDAMNÉS À DEUX ANS DE PRISON FERME

Trois militants anti-esclavagistes de Mauritanie, dont un ex-candidat à l’élection présidentielle, ont été condamnés jeudi à deux ans de prison ferme, notamment pour appartenance à une organisation non reconnue, a annoncé leur défense.

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Biram Ould Dah Ould Abeid, président de l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA, anti-esclavagiste) et candidat malheureux à la présidentielle de 2014, était jugé avec neuf co-accusés par la Cour correctionnelle de Rosso (sud de la Mauritanie), a indiqué à l’AFP Brahim Ould Ebetty, chef du collectif des avocats de la défense, joint depuis Nouakchott.

Biram (Ould Dah Ould Abeid) et deux de ses co-accusés ont été condamnés à deux ans de prison ferme jeudi, les sept autres ont été relaxés, a affirmé M. Ould Ebetty, jugeant le verdict sévère.

Nous allons faire appel, a-t-il ajouté.

Selon lui, les deux autres condamnés sont Brahim Ould Bilal Ramdane, un des adjoints de M. Ould Dah Ould Abeid, et Djiby Sow, président de l’association Kawtal Ngam Yellitaare (Rassemblement pour le progrès, en langue peule) qui milite pour les droits civiques et culturels.

Le procès s’était ouvert le 24 décembre à Rosso.

Lors des audiences, le procureur de Rosso avait requis cinq ans de prison ferme et des amendes financières contre tout le monde, en plus de la confiscation des biens de leur organisation, d’après un autre avocat de la défense, Yarba Ould Ahmed Saleh.

Deux des accusés, dont Djiby Sow, ont comparu en liberté sous contrôle judiciaire. Les huit autres, dont Biram Ould Dah Ould Abeid, étaient détenus depuis mi-novembre, lorsqu’ils avaient été arrêtés à Rosso alors qu’ils menaient une campagne pour dénoncer l’esclavage en Mauritanie. Ils avaient ensuite été mis en examen pour appartenance à une organisation non reconnue, rassemblement non autorisé, appel à rassemblement non autorisé et violence contre la force publique, d’après la défense.

Le siège de l’IRA à Nouakchott avait été fermé le 12 novembre par la police.

Les autorités mauritaniennes ont accusé les responsables de l’IRA d’avoir organisé des rassemblements servant notamment de tribune pour une propagande raciste.

Un responsable a affirmé que l’IRA n’était pas autorisée mais tolérée.

Officiellement, l’esclavage a été aboli en 1981 en Mauritanie. Depuis 2007, les personnes reconnues coupables d’esclavagisme y encourent des peines pouvant aller jusqu’à 10 ans de prison. Le phénomène perdure néanmoins, selon des ONG.

(AFP)

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