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Match amical, Mali-Burkina Faso : QUAND LES AIGLES FONT DU CHANTAGE

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Le match amical Mali-Burkina Faso prévu demain à Troyes en France aura-t-il lieu? La question mérite d’être posée après les révélations faites hier par le site Afrik-foot. Selon notre confrère qui publie un communiqué qui aurait été transmis à Malifootball.com, les joueurs de la sélection nationale menacent d’aller en grêve et de boycotter le match amical contre les Etalons du Burkina Faso. “Confronté à des problèmes de primes non versées et des soucis logistiques qui perturbent leur préparation, les joueurs de la sélection nationale tirent la sonnette d’alarme, écrit Afrik-foot.
Dans un communiqué, ils fixent un ultimatum à l’Etat malien pour régler leurs dus et menacent, dans le cas contraire, de boycotter le match amical contre le Burkina Faso prévu vendredi”, ajoute le site en précisant que le communiqué a été transmis à Malifootball.com et est signé par « l’ensemble des joueurs de l’équipe nationale du Mali ».
« Nous vous informons que si la situation n’est pas réglée d’ici demain (aujourd’hui, ndlr), nous nous réservons la possibilité de ne pas jouer ce vendredi contre le Burkina », conclut le communiqué.
Hier dans l’après-midi, le manager général de la sélection nationale, Fousseïni Diawara a confirmé l’information dans l’émission Radio Foot internationale, ajoutant que les Aigles se sentent quelque peu abandonnés par le ministère des Sports. Pourtant, il y a quelques jours, le ministre des Sports, Housseïni Amion Guindo avait indiqué que les “dispositions sont en train d’être prises par l’Etat pour le paiement des arriérés de primes de la sélection nationale”.
L’Etat a débloqué environ deux milliards de franc CFA hors budget pour les fédérations et payé près d’un milliard de F cfa de primes pour les sportifs», avait expliqué le ministre Guindo. Il reste encore des primes non payées notamment pour la sélection nationale U23, l’équipe locale de football, la sélection nationale de basket U16 féminin, les médaillés des 11è Jeux Africains de Brazza et les Aigles. «Ces primes représentent 164 millions de F cfa, les dispositions sont en train d’être prises pour que tous les athlètes soient dans leurs droits», avait ajouté Housseïni Amion Guindo.
On pensait que ces propos du premier responsable du département allaient calmer les esprits du côté des Aigles qui réclament le paiement de leurs primes depuis le match Bénin-Mali comptant pour les éliminatoires de la CAN, Gabon 2017, mais il n’en fut rien. Pire, les protégés du sélectionneur national Alain Giresse ont menacé de boycotter le match amical de demain contre le Burkina Faso en lançant un ultimatum à l’Etat.
Les joueurs avaient-ils besoin de lancer un ultimatum à l’Etat pour réclamer des primes impayées ? Disons-le sans détours, le capitaine Adama Tamboura et ses coéquipiers sont allés trop loin et n’auraient jamais dû lancer cet ultimatum qui a tout l’air d’un chantage.
La situation que traverse notre pays et surtout les assurances données par le ministre des Sports auraient dû dissuader les Aigles à utiliser une telle méthode pour réclamer leurs primes. Mais les protégés d’Alain Giresse ont oublié qu’ils ne sont pas les seuls sportifs du pays qui ont des primes impayées et leur attitude a provoqué l’indignation générale des supporters. On ne sait pas si la situation de l’équipe sera régularisée aujourd’hui, mais quelle que soit la suite de cette affaire, il ne fait guère de doute qu’elle laissera des traces au sein du groupe.

S. B. TOUNKARA

source : Essor

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