Le massacre s’est déroulé samedi dans le village d’Ogossagou, non loin de la frontière avec le Burkina Faso.
Il s’inscrit dans une série d’attaques dans la région de Mopti, qui a fait “quelque 600 morts et provoqué le déplacement de milliers de personnes depuis mars 2018 dans cette seule région”, a déclaré à la presse la porte-parole du Bureau des droits de l’Homme de l’ONU à Genève, Ravina Shamdasani.
L’ONU a envoyé une équipe de 13 enquêteurs, dont des experts des scènes de crime dans la région de Mopti, a-t-elle annoncé.
“Nous sommes en contact direct avec les autorités”, a-t-elle poursuivi, en expliquant que l’ONU avait offert son aide pour l’enquête afin de “traduire les coupables devant la justice et rompre le cercle de l’impunité”.
Depuis l’apparition il y a quatre ans dans le centre du Mali du groupe jihadiste du prédicateur Amadou Koufa, recrutant prioritairement parmi les Peuls, traditionnellement éleveurs, les affrontements se multiplient entre cette communauté et les ethnies bambara et dogon, pratiquant essentiellement l’agriculture, qui ont créé des “groupes d’autodéfense”.
Cette tuerie est la plus sanglante depuis la fin des principaux combats de l’opération lancée en 2013, à l’initiative de la France, pour chasser les groupes jihadistes qui avaient pris le contrôle du nord du pays.
VOA Afrique