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Maroc : une stratégie antiterroriste à l’épreuve de l’Etat islamique

Le Maroc mène une guerre sans merci contre l’activisme des cellules terroristes au profit de l’Etat islamique en Irak et en Syrie. Vendredi, les autorités du pays ont dévoilé le démantèlement d’un groupe chargé de recruter des combattants pour le compte de l’EI, la cellule projetait des attentats dans le pays.

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Ce nouveau coup de filet dans les milieux intégristes marocains démontre la détermination implacable du royaume chérifien contre le terrorisme et la menace sécuritaire. Il suscite également une vive inquiétude. Le Maroc est touché de plein fouet par un phénomène présent dans plusieurs pays occidentaux, le recrutement intensif de combattants pour gonfler les rangs de l’organisation DAECH en Irak et en Syrie. Vendredi, le ministère de l’Intérieur a annoncé le démantèlement d’une cellule terroriste de sept membres destinée à embrigader des combattants pour rallier l’organisation de l’Etat islamique en Syrie et en Irak. L’opération a été menée par la Brigade nationale de police judiciaire et la DST. La cellule neutralisée aurait procédé au recrutement de plusieurs marocains, elle aurait été activement en lien avec des dirigeants de l’EI sur le front des combats dont le chef du « tribunal islamique » au sein de l’EI responsable de plusieurs condamnations de décapitations de prisonniers ou d’autre en contradiction avec les thèses de l’organisation radicale. Toujours selon le ministère de l’Intérieur, le groupe démantelé préparait des attaques terroristes contre le Maroc qu’il convient de considérer comme un territoire propice aux filières actives agissant pour le compte de l’EI. Ce coup de filet n’est pas une première. En juin et Août dernier, des interpellations se sont déroulées à Fès et Sefrou, bastion des cellules terroristes liées à l’EI.

Une stratégie dite de « dé-radicalisation »

Compte tenu du nombre de cellules démantelées au Maroc depuis plusieurs mois, la dimension sécuritaire de la stratégie antiterroriste marocaine s’est renforcée en partie dans le domaine de la prévention. Objectif : éviter d’être pris au dépourvu. Si le voisin algérien est souvent cité comme un exemple en matière de lutte antiterroriste, le Maroc a développé une stratégie plus élaborée, une stratégie dite de « dé-radicalisation » basée sur un triptyque, la dimension sécuritaire, le développement humain mais également la sécurité religieuse. D’un point de vue constitutionnel, le royaume du Maroc se définit comme étant un Etat musulman peu enclin aux courants extrémistes religieux. Principal garant contre l’extrêmisme religieux: l’Institution de la Commanderie des croyants liée à la monarchie. Elle veille au respect de l’Islam, joue un rôle social et spirituel et protège
le Maroc de toute surenchère religieuse et politique. Et dans ce domaine, le Maroc s’est imposé comme une référence en Afrique de l’ouest notamment dans des pays très exposés à la menace djihadiste tels que le Mali où le Maroc s’est engagé à former 500 imams maliens. Une expérience que sollicitent désormais d’autres pays comme la Côte d’Ivoire, le Niger, la Libye, la Tunisie et la Guinée Conakry.

Véronique Mansour

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