Le roi Mohammed VI vient de se séparer d’Abdelilah Benkirane, anciennement premier ministre marocain. La nouvelle est tombée mercredi dernier.

« Sa Majesté le roi a pris connaissance que les consultations menées par le Chef du Gouvernement désigné, pendant plus de cinq mois, n’ont pas abouti jusqu’à ce jour à la formation de la majorité gouvernementale, en plus de l’absence de signaux qui augurent de sa prochaine formation », soulignait le communiqué publié hier soir.

Abdelilah Benkirane avait pour mission de former un gouvernement. Mais après cinq mois d’intenses négociations, le désormais ex premier ministre du royaume chérifien n’a pu atteindre l’objectif que lui avait fixé Mohammed VI.

Et pourtant, le porte-flambeau du PJD, parti islamiste, avait remporté les législatives d’octobre dernier.

Abdelilah Benkirane était conscient de la menace qui planait sur sa tête car le roi du Maroc l’avait mis en garde. En effet, selon certaines informations, avant d’entamer sa tournée africaine, Mohammed VI avait exigé de son ancien collaborateur une proposition de gouvernement dès son retour.

Pour sa part, c’est aujourd’hui jeudi que le PJD s’est prononcé sur le limogeage d’Abdelilah Benkirane. Le parti a animé une conférence de presse au cours duquel il a annoncé qu’il accepte la décision du roi Mohammed VI.

Toutefois, le PJD indique que cette décision ne pourrait être entérinée qu’après la réunion du Conseil national qui se tiendra samedi prochain.

« Des militants du PJD ont été affectés par la nouvelle, mais c’est un climat de sérénité qui règne. A l’unanimité, le parti a convenu de réagir positivement au communiqué royal. Un communiqué officiel et détaillé du PJD sera publié les heures qui suivent », a déclaré Abdelilah Benkirane.