Le médecin se trouve pourtant derrière les barreaux de la prison de Bruges depuis la semaine dernière. Le parquet de Flandre-Occidentale confirme qu’il a été arrêté pour des soupçons de pédopornographie et de voyeurisme. Vendredi dernier, son mandat d’arrêt a été prolongé pour un mois.
Selon plusieurs sources, il aurait tenté d’attirer un jeune garçon dans sa voiture l’année dernière. Une plainte a été déposée et l’enquête a mené les policiers vers le pédiatre de Veldegem. Lors d’une perquisition, les enquêteurs ont notamment saisi des ordinateurs. Ils seraient tombés sur des fichiers pédopornographiques et notamment des images de ses jeunes patients.
Ce n’est pas la première fois que le Dr. Jan a des ennuis avec la justice. Il y a vingt ans, il s’était retrouvé devant le tribunal pour des faits similaires mais avait obtenu la suspension du prononcé. Le médecin avait reconnu les faits mais n’avait pas été sanctionné, ont confirmé plusieurs sources judiciaires à nos collègues, sans donner davantage de détails, sur ce vieux dossier comme l’actuel.
Jan D.V. a malgré tout pu continuer à exercer comme pédiatre comme si de rien n’était durant toutes ces années. Jusqu’à hier, l’Ordre des médecins ignorait tout de ses démêlés judiciaires.
Par ailleurs, le pédiatre et son épouse sont très connus à Madras, une métropole du sud-est de l’Inde. Il y a 25 ans, le couple y a ouvert un foyer d’accueil pour enfants abandonnés et défavorisés. Sur Facebook, de nombreuses photos montrent le couple accueilli à bras ouverts par les enfants et les soignants indiens. Ils ont pris cette initiative après un voyage en Inde en 1997, lors duquel ils sont tombés sur deux jeunes enfants attachés à un arbre, atteints de malnutrition et battus par leur père alcoolique. Aujourd’hui, le foyer accueille une quarantaine d’enfants, âgés de zéro à 23 ans.
Jan D.V. aurait déjà annoncé depuis sa cellule qu’il cesserait de travailler comme pédiatre avec effet immédiat, quelle que soit la suite de l’enquête. Son avocat n’a pas souhaité faire de commentaires, si ce n’est pour rappeler que son client bénéficie de la présomption d’innocence.
Source: https://www.7sur7.be