Dans le cadre de la commémoration de la journée de l’enfant africain, célébrée chaque 16 juin, le ministère de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, à travers sa direction nationale, a procédé ce vendredi 17 juin 2022, à une projection de film sur le mariage précoce. C’était à la Cité des enfants à Niamacoro, en présence du directeur national de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Youssouf Bagayoko ; de la directrice de la Cité des enfants ; du représentant de l’UNICEF, ainsi que des enfants et leurs parents.
Cette projection de film vise non seulement à informer, mais aussi à sensibiliser les enfants et leurs parents sur les conséquences du mariage précoce dans notre société.
Dans ses explications, Youssouf BAGAYOKO a tout d’abord signalé que ce film était une série de trois épisodes produits par l’UNICEF, dans le cadre du partenariat avec le ministère de la Promotion de la femme sur le mariage précoce.
Dans le cadre de la commémoration de la journée de l’enfant africain, selon M. BAGAYOKO, le ministère de la Promotion de la femme a organisé cette projection de film afin d’informer et de sensibiliser les parents sur les inconvénients du mariage précoce. Il a fait savoir que ce film faisait partie des supports de communications pour pouvoir toucher le maximum de personnes, sur ‘’l’élimination des pratiques néfastes’’.
Aux dires de Youssouf BAGAYOKO, il y a une politique de promotion et de protection de l’enfant au Mali, dans laquelle le mariage précoce occupe une place importante en termes d’élimination de cette pratique.
Par ailleurs, il a indiqué qu’une stratégie multisectorielle avait été élaborée par les autorités nationales pour mettre fin au mariage d’enfant dans notre société. D’où l’évaluation de cette politique mise en place depuis 2013, a-t-il déclaré. C’est dans ce sens, selon le directeur national de la promotion de la femme, que plusieurs actions sont en cours dans le domaine de la lutte contre le mariage d’enfant de façon particulière, mais aussi contre les pratiques néfastes de façon générale. Il a rappelé que son département avait un ‘’programme national’’ pour l’abandon des violences basées sur le genre avec des stratégies pour mettre fin à ces pratiques. Parce que, selon lui, le mariage d’enfant fait partie des formes de violences basées sur le genre.
Concernant les pratiques néfastes, Youssouf BAGAYOKO a cité le mariage précoce, la pratique de l’excision, le travail des enfants, l’infanticide des orphelins et des enfants albinos. Il a fait savoir que ces pratiques affectaient les droits des enfants au Mali.
Enfin, il a attiré l’attention des décideurs pour combler le vide juridique qui existe dans certains domaines, mais aussi de demander à la population pour que les enfants soient protégés par les familles, les communautés.
Au nom des enfants, Aline MOUKORO, une élève de la première année Comptabilité matières, a fait savoir que ce film leur a beaucoup impressionné. Elle a soutenu qu’à travers cette projection, beaucoup de choses ont été apprises sur le mariage précoce.
Cependant, Aline MOUKORO a déploré le fait que certains de ses camarades soient privés de l’école à cause du mariage précoce dans notre société. Parce que, selon elle, l’avis des jeunes filles n’est pas pris en compte quand il s’agit du mariage dans certaines localités du Mali.
‘’Nous sommes des enfants, mais nos opinions comptent quand il s’agit du mariage’’, a plaidé Aline MOUKORO.
Par SABA BALLO
Source : Info-Matin