L’Umoa-titres a lancé, ce lundi 24 janvier, le projet de notation financière des États membres de l’Uémoa en monnaie locale. L’organisation veut, à travers ce projet, aider les Etats membres de la zone à améliorer la qualité de signature sur le marché financier régional.
C’est au cours d’un webinar, tenu ce lundi, depuis son siège à Dakar, que l’Umoa-tritres a procédé, au lancement officiel du projet de notation financière des États membres de l’Uémoa en monnaie locale.
L’objectif de doter les Etats des notes à l’échelle nationale, selon le directeur général de Umoa-titres, Adrien Diouf, est liée à la volonté de transparence et d’information sur le marché et aussi un souhait de mettre l’accent sur les avantages procurés par l’appartenance de nos émetteurs à une union monétaire. « L idée pour nous est de permettre d’apprécier de maniérer juste et objective la qualité de la signature des Etats de notre zone », a-t-il ajouté.
A en croire M. Adrien Diouf directeur, l’UT se veut aussi, à travers ce projet, contribuer au développement de la notation financière sur le marché financier régional de la zone Uémoa et mieux préparer les Etats membres de l’Uémoa à la notation internationale.
« La spécificité du programme est le type de notation utilisée », poursuit-il. « L’analyse qui est faite est contextualisée à nos réalités propres et nos contextes d’investissement ».
Au lancement, le directeur a tenu à rappeler que la notation financière ne constitue pas un béant sens pour investir ou acheter un actif. Mais, insiste-t-il « une opinion motivée par une analyse rigoureuse et il doit être pris comme input supplémentaire dans l’exercice de prise de décision », a-t-fait savoir.
Le projet de notation, qui se veut annuelle sera réalisé par deux grandes agences de notation agréées par le régulateur du marché régional. Il s’agit de Bloomfield et Wara. La première procèdera à la notation : du Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. La seconde pour le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et la Guinée-Bissau
« La notation financière est une technique permettant de mesurer la solvabilité et la volonté d’un emprunteur à faire face à ses obligations financières à court et/ou long termes. Elle constitue un outil d’aide à la décision pour permettre aux investisseurs de disposer d’informations sur lesquelles ils peuvent baser leur décision d’investissement ».
Kadiatou Mouyi Doumbia
Source: Mali Tribune