Le moyen le plus facile de s’habiller sans beaucoup dépenser était les friperies communément appelé “Yougou Yougou”. Pour s’approvisionner à ce type d’habits à moindre coût, les lieux les plus connus sont le marché de Médine en commune II du district de Bamako et le ‘’Worocour’’ au niveau du Rail Da. Ces habits prisés sont devenus coûteux et cela s’explique par plusieurs raisons.
Les friperies sont des habits qui étaient vendus moins chers. Mais, les prix de cession chez les détaillants ont connu une augmentation de prix au regard de l’augmentation des transports, le prix des balles de friperies. Certaines balles viennent de Chine, des États-Unis, de la France et du Doubaï. Plusieurs parents se plaignent de la cherté de ces habits.
Pour sa part Lala Samaké, mère de trois enfants : « J’ai l’habitude d’acheter des pantalons, pull-overs et les robes en friperies pour mes enfants. Mais à chaque fois, le prix augmente. Les commerçants disent que cette flambée des prix est due au coût des balles qui sont chères et aux frais de transport. Nous n’avons pas le choix, il faut qu’on habille nos enfants donc on achète ce qu’on peut ».
Selon les grossistes et les détaillants, les friperies sont composées de trois qualités appelées dans le jargon première choix, deuxième choix et troisième choix.
Les balles commencent de 50 milles à 400 milles francs Cfa. « Mes friperies provient du marché de Soukouni Coura. J’achète les balles de premières choix ou encore appelées balles crèmes. Les prix de ces balles varient entre 350 milles à 400 milles franc Cfa. Je les revends en détail entre 2500 à 5 milles francs Cfa par unité. Souvent les clients nous fatiguent à cause des tâches sur certains habits. Dans ces cas, on est obligé de faire une réduction. Présentement, les clients commencent à faire des achats mais pas comme les autres années, ils disent que c’est coûteux », affirme Mme Dramé Fatoumata Coulibaly, commerçante détaillant des friperies à ‘’Worocour’’.
Pour elle, la plus grande préoccupation est le coût des transports et la cherté des balles. « Je demande à nos autorités de mettre tout en œuvre pour réduire le coût des balles surtout des transports », ajoute Mme Dramé Fatoumata Coulibaly.
A notre arrivée devant la boutique de Lah Diakité, grande commerçante de friperies pour enfant au marché ‘’Worocour’’, elle prenait son petit déjeuner devant ses friperies étalées par terre. D’autres habits étaient dans sa boutique. Elle déplore le fait qu’à chaque arrivée des balles de friperies, le prix des balles connaissent une augmentation ainsi que le transport. Comme notre précédente interlocutrice, Lah Diakité plaide pour une réduction du prix des balles et du transport.
Quant à Chaka Traoré, commerçant des pantalons, robes, jupes de friperies, il dira que ces articles sont du premier choix. « Ces robes sont vendues de 2500 à 4.000 francs Cfa. Ces friperies proviennent de la Chine et de Doubaï ». Le plus grand problème pour lui, est le contenu des balles. « Certains habits ne sont pas adaptés à la vente donc on est obligé de casser le prix. Je soutiens les autorités de la transition, mais je leurs demande de revoir le prix des articles », conclu-t-il.
Korotoumou DIABATÉ
Source : LE SAGE