La légendaire hospitalité malienne se passe de tout commentaire. La présence à Bamako de toutes les nationalités africaines, européennes, américaines, asiatiques qui cohabitent en parfaite symbiose avec leurs frères maliens en est la parfaite illustration.
Parmi ce beau monde figurent en grand nombre les disciples de Bacchus (Dieu de la boisson) qui prennent d’assaut de jour comme de nuit ces bars, véritables usines de bières et de liqueurs et de cadres des rencontres intimes et de business en tous genres.
Les bars et les chambres de passe poussent dans les six communes de Bamako comme des champignons.
Toutes les initiatives tendant à freiner leur prolifération ont été vouées à l’échec. Aussi bien dans les villas cossues que dans les coins reculés et aux abords immédiats des grandes artères de la ville, les maquis ne désemplissent point. L’atmosphère qui y règne est la plupart du temps surchauffée tant l’animation au rythme du NDOBOLO, de la SALSA, du COUPE DECALE et le breuvage à coups de verres de bière et de vin ingurgités par les clients sont indescriptibles.
Le secteur hôtelier au Mali est miné de nos jours par l’émergence inquiétante de la création à la sauvette des débits de boissons et autres espaces informels de distraction.
Chacun au gré de son vouloir mercantile, aménage un bar ou un semblant d’hôtel servant de chambres de passe où se déroulent de véritables parties de jambes en l’air.
Par rapport à l’ouverture et au contrôle de ces espaces de plaisirs intenses, les voies légales sont délibérément contournées. Tout se passe au nez et à la barbe des autorités compétentes en la matière.
Cette activité lucrative semble avoir de longs et beaux jours devant elle au risque d’encourager la dépravation des mœurs et de sacrifier l’éducation de nos enfants.
La ville des trois caïmans a changé de look par la force des choses. Elle voit la liste des maquis s’allonger à longueur de journée avec l’invasion de notre pays par les chinois. Ces derniers sont venus révolutionner le secteur en louant à un rythme effréné plein de concessions pour les transformer en bars et en chambres closes. Ils ont réussi grâce à leur talent et à leur expertise avérée dans le domaine à implanter de véritables QG chinois à Bamako.
Tous les grands vices des temps modernes se sont donné rendez-vous dans ces coins d’évasion totale caractérisés par la consommation abusive de la drogue, de l’alcool qui coule à flots et de la prostitution à ciel ouvert exercée par les filles, les femmes mariées et des homosexuels newlooks.
Selon les informations glanées çà et là par nos soins, la prolifération des maquis à Bamako a engendré un milieu d’affaires foisonnant avec de considérables chiffres pour les gérants et les tenanciers de ces établissements pourvoyeurs de plaisirs divers.
Ce constat a poussé plusieurs personnes à épouser le domaine.
Dans les bars, tout se vend et tout s’achète. Quel curieux monde !
Prosper Ky
Source : Le Soft