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Manuel Valls, un exemple pour IBK

« Si c’était à refaire, je ne le referais pas. Je reconnais évidemment qu’il y a eu une erreur, une erreur de communication, une erreur de sensibilité ». C’est en substance par ce maxima culpa que le Premier ministre français M. Manuel Valls s’est officiellement excusé devant le peuple français pour avoir pris le weekend dernier depuis le congrès du PS le vol Poitiers-Berlin-Paris-Poitiers à bord d’un avion de la République, accompagné de deux de ses fils, pour se rendre à Berlin où se jouait la finale de la Ligne des Champions. C’est un comportement digne d’éloge de la part d’un gouvernant. Cette capacité de reconnaitre sa faute et de s’en excuser pour couper court à tout au lieu de tirer le  diable par la queue pour lui arracher des cheveux un argumentaire qui rabaisse plus qu’il ne grandit son auteur.

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Et ce n’est pas tout. Le premier ministre français  s’est en outre engagé à rembourser aux contribuables français les 2.500 euros  représentant la prise en charge  du voyage de ses deux enfants. C’est une leçon de moral et comportement qui devrait inspirer notre aimable IBK pour le reste de son mandat. Non seulement ne plus voyager à bord de l’avion de la République avec la famille, au risque de payer au trésor public les coûts réels du voyage pour tout autre membre de la famille autre que la première Dame, Mme la présidente et les enfants en charge de moins de 18 ans. Et cela en inspiration de la nouvelle règle instituée en France, où le président de la république payerait pour la nuitée de ses enfants de plus de 18 ans qui dormiraient à l’Élysée.  La France socialiste de François Hollande donne ici au monde un bel exemple de comportement et de pédagogie démocratique.

Ici en Afrique on jugerait ces mesures excessivement sévères sinon méchantes. Empêcher un Premier Ministre ou un président de la République en exercice la possibilité de voyager dans l’avion de fonction avec ses enfants de plus de 18 ans ou leur refuser de dormir au palais présidentiel ou à la résidence du Premier ministre,   serait considérer comme un séisme politique  d’une gravité sans précédent.   Mais la leçon politique que l’on peut tropicaliser au Mali est de dire que IBK dans l’affaire de l’achat de l’avion présidentiel rappelons-le a été victime de sa raideur, lui et son gouvernement persistant à s’enfermer dans une machine à déni qui a alimenté sa communication de crise tout au long de cette affaire. Son PM d’alors qui ment au peuple à l’Assemblée et son ministre en charge de la communication qui traitent d’aigries et de jaloux les maliens qui s’en plaignaient,  ont été autant de maladresses qu’on pouvait rapidement corriger en reconnaissant la faute. Alors nous attendons désormais de nos  gouvernants au Mali,  qui restent avant  tout de mortels humains, de reconnaître si souvent  dans l’exercice de leur fonction leur faute quand cela est nécessaire et de s’en excuser auprès du peuple. Cela ne peut que les grandir et booster leur popularité auprès des citoyens. On n’intimide pas un peuple qui vous a élu en toute liberté et qui peut aussi vous faire partir en toute liberté. Et il y’a pas de raison entre un Peuple et ses dirigeants.  Les Peuples sont comme les rois qu’on dit avoir  toujours raison même quand ils se trompent. Mieux vaut prendre de mauvaises décisions en ayant son Peuple  avec soi que de prendre une bonne décision en l’ayant contre soi.

O’BAMBA

source :  Inf@sept

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