Première rencontre jeudi soir à Bamako entre le président malien IBK et le Premier ministre français Manuel Valls. Première rencontre à quatre en réalité. D’un côté de la table, lors d’un dîner à Bamako, le président malien et son Premier ministre Modibo Keita. De l’autre côté, le Premier ministre français et son ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian. Les quatre hommes ont parlé sécurité et lutte antiterroriste, mais pas seulement.
Au menu de ce diner il y a eu bien sûr la guerre contre les jihadistes. Que faire ? Muscler un peu plus le mandat des Casques bleus de la Minusma, renforcer les liens et les échanges de renseignements entre la France et les cinq pays du G5 Sahel. Toutes les options sont sur la table.
Lors de ce dîner, les quatre hommes ont aussi évoqué la difficile mise en œuvre de l’accord signé à Alger en juin dernier entre Bamako et les groupes armés du nord Mali. « La France se porte garante de cet accord », a lancé Manuel Valls. Et puis le président malien a dit son ambition de refaire du Mali le « grenier de l’Afrique de l’Ouest ». « Pour cela, la France vous soutiendra », lui a répondu le Premier ministre français.
« Une grande partie du destin de la France se joue en Afrique »
Juste avant ce dîner, Manuel Valls a rencontré la communauté française du Mali dans les jardins de la résidence de l’ambassadeur de France. Dans un discours de combat, il a salué la bravoure des soldats français de Barkhane et félicité les quelques 7 000 civils français qui sont restés au Mali malgré les deux attentats de l’an dernier à Bamako.
Il s’est réjoui que les entreprises françaises aient emporté en 2015 trois fois plus de marchés qu’en 2014, pour une valeur totale de quelque 500 millions d’euros. Et le Premier ministre de conclure, d’un ton presque gaullien : « une grande partie du destin de la France se joue en Afrique ».
Source : RFI