Le ton a été donné par le Burkina Faso, suivi de la Guinée, du Tchad, de la Mauritanie, le Nigeria, la Centrafrique…en France, à Barcelone…pour dénoncer les sanctions de la Cedeao et une asphyxie économique du Mali. Au même moment, dans la capitale malienne, Bamako, une caravane de soutien aux autorités de la Transition, organisée par le mouvement ‘’Yerewolo Debout’’, a sillonné toute la ville.
Une sanction qui sauve la junte malienne
En proposant cinq (5) ans de plus pour prolonger la transition, même certains soutiens des putschistes Assimi et acolytes n’étaient pas d’accord encore moins le cadre d’échange des partis et regroupements politiques. Les jeunes officiers militaires au pouvoir au Mali allaient faire face au mécontentent populaire et en ces moments que la Cedeao décide de sanctionner sévèrement et illégalement le Mali. Une décision injuste qui sauva et renforça la junte au pouvoir. Puisque ces sanctions injustes, inhumaines et très sévères ont fait vibrer la fibre patriotique chez les Maliens. Un fait pas étonnant puisque la tradition malienne nous dicte l’union sacrée face à l’adversité.
La preuve a été une démonstration historique et inédite sur l’ensemble du territoire national. Dans l’union sacrée, les Maliens de tous bords se sont retrouvés ni pour Assimi ni pour Choguel, mais pour le Mali. Toute chose qui était prévisible. Car primo, le peuple malien s’est senti humilié, blessé dans son orgueil, son amour propre, sa fierté légendaire en tant qu’un brave peuple qui a hérité de trois grands empires, de plusieurs royaumes et qui a résisté plus d’une trentaine d’années à la colonisation française d’Est en Ouest, du Sud au Nord.
Secundo, le peuple malien est désemparé car il n’a pas été préparé en amont à vivre dans un tel isolement tant physique que psychologique. Le Mali est à la fois un pays enclavé géographiquement, un pays de commerce et un pays de migration. Avec la fermeture des frontières, les sanctions économiques et financières, les Maliens sont inquiets face à l’avenir de leur pays. Lesdites sanctions sont tombées à un moment où notre pays traverse depuis près de dix ans une crise multidimensionnelle aiguë, qui a beaucoup fragilisé le tissu social et économique. D’où le soutien des peuples africains et du monde. Bref, ces sanctions sévères édictées par la Cedeao et l’Uemoa contre le Mali semblent produire l’effet contraire car au lieu de forcer la main des putschistes les ont plutôt réconforté en témoigne les soutiens populaires et massifs des peuples africains et du monde.
Tientigui
Source: Le Démocrate