Ces derniers temps, de nombreux concitoyens ont manifesté, à travers le pays, contre la dégradation des routes qui mènent à leurs localités. Après Kayes, Tombouctou, Gao et Ménaka, des Bamakois sont entrés dans la danse la semaine dernière.
Le vendredi 23 août, les jeunes de Kayes et de Koulikoro ont bloqué la première porte d’entrée économique du pays, la RN3, qui va de Kati à Diboli. Cette manifestation qui allait prendre des mauvaises tournures a finalement été gérée par le directeur de la SE. La réhabilitation totale de cette route a été promise aux manifestants.
Toutefois, dans la gestion de cette crise, il paraît que le Premier Ministre, Dr Boubou Cissé, a dit aux manifestants que les travaux de la route Gomakoura Tombouctou seront stoppés pour réhabiliter la route de Kayes à cause de son apport à l’économie nationale. Cette affirmation a vite été démentie par les autorités. Mais c’est cette rumeur qui a suscité la colère des populations de Tombouctou qui se sont manifestées en barricadant les routes. Elles ont été suivies par celles de Gao et de Ménaka qui réclament toutes des routes.
Suite à ces manifestations, une délégation gouvernementale composée de trois ministres dont celui des équipements et des infrastructures, Traoré Seynabou Diop. Cette délégation a signé un accord avec les manifestants de chacune des trois régions.
Après les régions, c’est au tour de la capitale, Bamako. Ainsi, certains quartiers de Bamako notamment Banconi, Yirimadio sont rentrés dans la danse la semaine dernière. Des jeunes de ces quartiers ont barricadé des routes. Pour protester contre la dégradation avancée des routes caractérisée par des nids de poules ou parfois l’absence totale de la couche de bitume.
Yacouba Traoré
Source: Zénith Balé