L’Hôtel Salam de Bamako a abrité, le jeudi 19 octobre 2023, la cérémonie de lancement du nouveau plan d’actions national 2023-2027 de lutte contre la traite des personnes et les pratiques assimilées et de remise du rapport annuel 2022 sur la traite des personnes. Cette cérémonie était présidée par le ministre de la justice et des droits de l’Homme, garde des sceaux, Mamoudou Kassogué, en présence des diplomates accrédités au Mali et de nombreuses autres personnalités. Au cours de cette cérémonie de lancement, le ministre Kassogué a fait savoir que « la lutte contre la traite des personnes est l’une des plus courageuses batailles pour un minimum de justice sociale».
Dans leurs différentes allocutions, la représentante de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) au Mali, Mme Vanessa LEIGH, la représentante de l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC), Annalisa PAUCIULLO, le chargé d’affaires à la délégation de l’Union Européenne au Mali, Pascal PERENNEC, le chargé d’affaires à l’Ambassade des Pays-Bas au Mali, Roelof Van EES, ont tous indiqué que la traite des personnes est une violation grave des droits de l’Homme. Pour sa part, la présidente du Comité national de Coordination de la Lutte contre la Traite des Personnes et les Pratiques assimilées, Mme Samaké Oumou Niaré, a présenté le nouveau plan d’actions national 2023-2027 de lutte contre la traite des personnes et les pratiques assimilées. Dans sa présentation, elle a précisé que le budget global de ce plan s’élève à plus de 2 milliards de FCFA. Après sa présentation, elle a remis au ministre de la justice, ledit plan et le rapport annuel 2022 sur la traite des personnes. Très réjoui, le ministre Mamoudou Kassogué a félicité le Comité pour le travail abattu. « La lutte contre la traite des personnes est l’une des plus courageuses batailles pour un minimum de justice sociale. La traite des personnes est une violation grave des droits humains qui n’épargne aucun pays voire aucun continent. La volonté du Gouvernement de la République du Mali de lutter contre ce phénomène est illustrée non seulement par la signature et la ratification des différents conventions et protocoles, mais également par la mise en place d’un cadre normatif qui a atteint des résultats probants et fort appréciables », a déclaré le ministre. Selon lui, ce nouveau plan d’actions national a un caractère inclusif et participatif avec les différentes consultations organisées autour du document, qui ont concerné tous les acteurs avec les avis éclairés des experts. « Je puis vous donner l’assurance que mon Département sera particulièrement attentif aux actions entrant dans le cadre de la mise en œuvre de ce plan, tous les axes d’intervention devant être cernés dans une démarche globale prenant en compte la prévention, notamment à travers la sensibilisation et la communication, le partenariat entre les acteurs, la prise en charge des victimes, la répression et la production de données statistiques », a promis le ministre. Conformément à ses responsabilités, dit-il, l’Etat continuera à appuyer financièrement le Comité pour la mise en œuvre de ce plan d’actions tout en invitant les partenaires à apporter l’appui complémentaire dont il a besoin pour une meilleure prise en charge de l’ensemble des volets d’intervention. Sur le plan législatif, ajoute le ministre, des avancées notoires sont en cours avec l’introduction de nouvelles dispositions dans le nouveau Code Pénal dont le projet a été adopté par le Conseil des Ministres du 11 octobre 2023. « Il s’agit de renforcer le dispositif législatif pour mieux dissuader, améliorer la prise en charge des victimes et assurer l’efficacité des procédures judiciaires. Ces actions et ces initiatives s’inscrivent en droite ligne des orientations des plus Hautes Autorités de notre pays quant au renforcement de la lutte contre l’impunité, sous toutes ses formes, dans l’optique de mieux protéger et de promouvoir les droits humains », a souligné Mamoudou Kassogué. Enfin, le ministre a rappelé que des résultats encourageants ont été obtenus sur le plan du traitement judiciaire des affaires de traite des personnes et de pratiques assimilées.
Aguibou Sogodogo
Source : Le Républicain