Selon le président du PRVM-Fasoko, Mamadou O. Sidibé, candidat de la Coalition pour le Renouveau Politique (CRP) à la présidentielle de 2018, l’objectif principal de la « CCM 2018 » est de contribuer à l’unité nationale à travers des propositions concrètes sur des sujets de grandes préoccupations de la nation : les réformes institutionnelles, le projet de découpage administratif, l’accord de paix et de réconciliation, etc.
Quelles sont les raisons de la suspension de vos activités à l ‘EMP et la création de la CCM ?
Mamadou Oumar Sidibé : Au lendemain du second tour de l’élection présidentielle de 2018, en tant que candidat de la Coalition pour le Renouveau Politique (CRP), nous avons fait le choix de soutenir le Président de la République Ibrahim Boubacar KEITA pour la mandature 2018-2023 sans condition. C’est ainsi que nous avons adhérer au regroupement « Ensemble Pour le Mali » afin d’apporter notre savoir-faire pour la sortie de crise, l‘intégrité du territoire national. Mais aussi soutenir le président de la République ainsi que toutes les institutions de la République.
Près d’un (01) an, à l’EPM, nous n’avons pas pu agir efficacement de concert avec le gouvernement pour traduire en actions concrètes les nombreuses aspirations de nos populations.
Le leadership au sein de EPM n’a pas pu créer des conditions favorables pour ce faire, hélas.
Ce compagnonnage à l’EPM n’a pas pu produire les résultats escomptés à savoir, fournir un socle solide et un soutien ferme au gouvernement dans la mise en œuvre de son plan d’actions et de préparation des réformes institutionnelles nécessaires pour un nouveau départ de notre cher Maliba.
C’est donc, compte tenu de ces difficultés que j’ai décidé en toute responsabilité de suspendre ma participation aux activités de l’EPM ainsi que les anciens candidats ayant soutenu IBK au second tour. Je réitère notre soutien au Président de la République Ibrahim Boubacar Keita et au Gouvernement.
Quels sont donc les objectifs la CCM ?
MOS : L’objectif principal de la « CCM2018 » n’est d’autres que de contribuer à l’unité nationale, à la cohésion sociale et à la prospérité.
Aussi il s’agit formuler des propositions concrètes sur des sujets de grandes préoccupations de la Nation : les réformes institutionnelles, le projet de découpage administratif, l’accord de paix et de Réconciliation, l’organisation du dialogue national inclusif et la mise en œuvre de l’accord politique de gouvernance.
La Coalition des Candidats pour le Mali sera de tous les combats nécessaires et soutiendra fermement nos autorités et nos institutions pour que la République tienne debout face à tous ses dangers qui la menacent dans son existence. Il faut retenir qu’au Mali, il n’y a pas de gâteau à partager, mais des efforts à fournir ensemble.
Comment vous comptez aider le président IBK ?
MOS : Pour ce peuple, nous avons jugé utile et pertinent d’unir nos forces et nos expertises pour soutenir le Président Keita.
Au lendemain d’une difficile élection présidentielle, le contexte n’a pas été favorable à l’Union de tous les candidats autour de notre pays en proie en une crise multidimensionnelle.
Le front social et sécuritaire en ébullition n’a pas non plus permis d’évoluer sereinement dans la mise en œuvre du programme de gouvernance de la majorité présidentielle.
Quelle solution préconisez-vous pour les barbaries au centre du pays ?
MOS : La situation sécuritaire au centre du Mali est une situation complexe. Depuis 2012, le Mali vit dans une sorte d’entonnoir. Le problème du nord s’est subitement déplacé au Centre du pays. Et c’est aussi les effets de l’Accord pour la Paix et de la Réconciliation Nationale issu du processus d’Alger. Cet Accord n’est pas applicable et nous l’avons toujours souligné. On n’arrive pas à résoudre les problèmes du Nord à plus fort raison ceux du Centre.
Ce que je préconiserai, c’est tout simplement la revisite de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation Nationale conformément à son article 65.
En plus de cela, il faut la présence effective des services de l’État dans les zones touchées au centre et au Nord. Il faut des recrutements massifs au sein des forces armées de défense et de sécurité.
Et enfin il nous faut aller rapidement vers un dialogue nationale inclusif.
Pensez-vous que le président IBK pourrait-il sortir le Mali de la situation de crise actuelle ?
MOS : Oui bien sûr. Ce qu’il faut d’abord saluer, c’est la signature de l’Accord Politique de Gouvernance (APG) qui pourra certainement conduire vers la décrispation de notre front Socio-politique.
Aujourd’hui, le Président IBK est déterminé à sortir le Mali de la crise. Ce que je dirai, nous sommes condamnés à nous donner la main afin d’aider le Président durant son quinquennat.
CCom PRVM-Fasoko