Nombreux sont les pays africains à réagir à la découverte de la vente aux enchères de migrants noirs en Libye. A commencer par les chefs d’Etat africains, les leaders politiques, les ONG, la société civile, bref l’Afrique tout entière s’est montré très affectée par cette pratique d’un autre temps.
L’affaire a été mise en lumière il y a deux semaines par une chaine américaine “CNN” que des réseaux ont repris. Il s’agit de la vente aux enchères des migrants noirs en Libye. Une pratique jugée inacceptable d’abord par l’Union africaine, les organisations internationales mais surtout par les pays d’Afrique noire en particulier.
Ainsi des pays comme le Mali, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Conakry, le Burkina Faso, le Tchad, le Cameroun ont manifesté leur indignation sur cette pratique ignoble, une violation flagrante des droits de l’Homme.
A l’instar de la société civile malienne, le chef d’Etat malien a été l’un des premiers à montrer sa colère contre cette pratique odieuse. Le président IBK a même recommandé une enquête afin de démanteler ce réseau qui constitue un enfer pour les migrants noirs qui se dirigent vers l’Europe et dont la Libye reste leur canal de passage.
Le président de l’Union africaine, Alpha Condé, de son côté, a fustigé l’Union européenne et tous ces pays, qui après avoir semé le chaos en Libye, continuent de condamner des millions de jeunes Africains dans ce pays.
“Nous dénonçons la non réaction de l’Union européenne et de tous les pays de l’Europe face à cette situation. Ces jeunes quittent chez eux non pas pour aller en Libye mais pour aller en Europe mais la Libye reste pour eux un point de passage obligé mais ils restent bloqués à la frontière. Donc, pour moi l’Union européenne doit prendre ses responsabilités au tant que l’Union africaine dans cette affaire”, a-t-il déclaré mercredi à Paris lors d’une rencontre avec le président français Emmanuel Macron.
Les chefs d’Etat tchadien et congolais eux se sont rendu à Tripoli dès le lendemain de l’annonce de cette nouvelle pour faire l’état de lieux. Les footballeurs comme Didier Drogba, Paul Pogba, Samuel Eto’o, Kondogbia ont tous montré leur tristesse. “A part le football, nul part je ne suis une valeur marchande”.
Au Cameroun, pour manifester sa colère, la population a attaqué les quelques Libyens résidant à Yaoundé la semaine dernière, en blessant grièvement un à la figure.
A Bamako, tout comme à Abidjan, à Ouagadougou et dans d’autres capitales, les populations se sont manifestées devant les ambassades de la Libye dans leurs pays respectifs. En attendant, les réactions continuent de pleuvoir notamment du côté de la diaspora.
A.K
La Lettre du Mali