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Maltraitance des immigres maliens par des autorités algériennes : Des organisations de la société civile dénoncent le silence et l’inactivité du gouvernement malien

Le Conseil supérieur de la diaspora malienne (Csdm), le Front international des sociétés civiles panafricaines (Fispa) et l’Association malienne des expulsés (Ame) ont organisé, le samedi 21 octobre, à la Maison de la presse, une conférence de presse sur l’évolution de la situation des Maliens refoulés d’Algérie et ont, par la même occasion, condamné l’attitude de nos autorités face à cette situation.

 Ladite conférence était principalement animée par le président du Csdm, Mohamed Cherif Haidara, en présence du président de la Fispa, Boucari Dicko, celui de l’Ame et plusieurs représentants de la société civile.

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Selon le porte-parole du consortium Csdm-Fispa-Ame, Boucari Dicko, la maltraitance que font subir les autorités algériennes aux Africains du Sahara, en particulier les Maliens est un secret de polichinelle. « Les Maliens sont torturés, maltraités et gardés dans des conditions inhumaines, sous le regard passif et coupable du gouvernement malien. Face à toutes ces dérives, la Csdm, le Fispa et l’Ame dénoncent non seulement ces comportements racistes des autorités algériennes et libyennes, mais aussi le silence et l’inactivité du gouvernement malien sensé protéger ces pauvres jeunes à la recherche d’un lendemain meilleur », a-t-il déploré.

Des mesures nécessaires pour sauver les immigrés maliens

Aux dires du président de la Fispa, malgré que le gouvernement malien ait pris l’engagement de prendre des mesures nécessaires contre cette pratique sauvage, nos compatriotes continuent de vivre le calvaire. Selon lui, c’est au moment où ces Maliens retenus dans des containers sous une température intenable commençaient à avoir de l’espoir, que des vagues d’arrestations et des refoulements en masse se sont multipliés ces derniers jours. Et d’inviter la société civile malienne, les partis politiques et les organisations de défense des droits de l’homme à s’impliquer pour mettre fin à cette pratique odieuse.

Il a également exhorté les autorités algériennes au respect des conventions internationales et des droits de l’homme. « À l’endroit de nos compatriotes en détresse, la Csdm, la Fispa et l’Ame réaffirment leur soutien indéfectible en promettant d’user de tous les moyens légaux en vue de les sortir de cette situation qu’ils n’ont nullement pas méritée », a rassuré le porte-parole du consortium.

L’indifférence des autorités africaines et maliennes

Pour sa part, le président du Csdm, Cheick Cherif Haidara, a édifié les journalistes sur les conditions misérables de nos compatriotes en Algérie et en Libye. À le croire, ce qui est choquant et insupportable, c’est le silence et l’indifférence des autorités africaines face à cette situation. « L’Union africaine, la Cedeao et les gouvernements des pays dont les ressortissants sont victimes de cette pratique raciste de la part des autorités algériennes, ne doivent pas adopter cette attitude silencieuse », a martelé M. Haïdara.

De sa lecture, personne ne doit en vouloir aux autorités algériennes, mais plutôt au gouvernement malien pour avoir abandonné ses ressortissants à leur triste sort. « Le gouvernement du Mali, à travers son ministère des Maliens de l’Extérieur, a abandonné les enfants de ce pays entre les mains des tortionnaires algériens », s’est-il plaint.

Indignation du consortium Csdm-Fispa-Ame  

Il a saisi l’occasion pour s’indigner contre le silence des gouvernements africains en particulier celui du Mali. « Nous nous indignons contre l’inactivité de nos dirigeants face à ce désastre humain », a-t-il ajouté. Pour Mohamed Cherif Haidara, le fait que le ministre des Maliens de l’Extérieur ne s’est pas prononcé sur la souffrance de nos compatriotes en Algérie et en Libye prouve l’indifférence du gouvernement malien face à la souffrance de ces milliers de jeunes qui ont participé à l’élection du président IBK.

Pour le président du Csdm, si le ministère de tutelle ne peut sauver ses compatriotes contre ces pratiques inhumaines, son budget de deux milliards de nos francs ne sert alors à rien.

Dans son réquisitoire, il a rappelé le rôle capital que la Diaspora malienne joue dans l’économie de notre pays. Et d’inviter tous les parents des immigrés à venir s’inscrire au niveau de sa structure. Avant d’exhorter le gouvernement malien à rechercher des solutions idoines dans un bref délai afin de mettre fin à la souffrance de nos compatriotes.

Boubacar PAÏTAO

 

Par Aujourd’hui-Mali

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