Depuis jeudi, la junte malienne a publié la charte de la transition. Et le document tient compte d’une exigence primordiale de la Cédéao pour lever les sanctions. L’embargo sur le pays pourrait donc bientôt être levé, alors que les Maliens s’impatientent.
Avec notre correspondant à Bamako, Serge Daniel
Jean-Claude Kassi Brou, le Président de la commission de la Cédéao a effectué dimanche un déplacement qui pourrait être déterminant dans la levée ou non des sanctions. Il est arrivé à Accra notamment pour y rencontrer le chef de l’État du Ghana, Nana Akufo-Addo, président en exercice de la Cédéao.
« En bonne voie »
Ce dernier a, d’après nos informations, déjà consulté plusieurs de ses pairs, et on devrait enfin savoir officiellement dès le début de cette semaine, si l’embargo décrété contre le Mali est levé ou pas. « C’est en bonne voie », confie une source proche du dossier qui tient le même langage depuis quelques jours.
L’institution sous-régionale exigeait notamment de la junte malienne, la publication de la charte de Transition, c’est fait. Une autre de leur demande pressante est satisfaite : il fallait que dans la charte, le colonel Assimi Goïta, chef de la junte, et du vice-président de transition ne puisse pas remplacer le président de la Transition en cas de force majeure.
Au Mali, la levée de l’embargo est attendue avec impatience. Le Mali pays enclavé est aujourd’hui isolé de ses voisins. Pas de trafic aérien ou terrestre avec les pays de la sous-région et les sanctions plombent surtout l’économie locale.
Source: RFI