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MALI : UN OVNI DANS LE PAYSAGE

La volonté du peuple, lassé des promesses récurrentes des politiques de tous bords, restées à ce jour sans effet, semble porter ce mouvement fédérateur vers un choix qui pourrait sembler insolite à qui ne connait pas la réalité du terrain.

De toutes les provinces et de tous les quartiers de Bamako, de Kidal à  Sikasso, de Tombouctou à Kolokani, de Ségou du Sahel à Kolikoro , de Gao à Kayes, des comités spontanés se forment depuis deux mois pour solliciter la candidature de Mohamed Ali Bathily à l’élection     présidentielle Malienne qui devrait se tenir au mois de Juillet prochain ,sous réserve de la mise en place des conditions requises pour que la     diaspora Malienne à l’étranger soit à même de s’exprimer.(Observatoire  de l’ONU)

 Pourquoi cet engouement qui s’est exprimé tant au Mali, toutes régions confondues qu’à Paris, New York, Dakar, Montréal ou Abidjan au sein de a nombreuse et très organisée diaspora Malienne ?
    Nous avons voulu en savoir plus et nous avons dans un premier temps enquêté sur le terrain, tant au Mali qu’au sein de la diaspora.
    Mohamed Ali Bathily est identifié comme le seul membre du gouvernement en place durant le mandat de l’actuel Président Ibrahim Boubacar Keita, à braver les foudres du pouvoir pour avoir ouvertement défendu le peuple. La légende qui s’est créée autour de ses actes forts et de ses prises de positions s’est diffusée et s’est confortée lors de son éviction du gouvernement, lorsqu’il a été ouvertement accusé de prendre     le parti de l’opprimé plutôt que celui de l’oppresseur.
    Dans un Pays ou les maliens eux-mêmes qualifient la corruption de pathologie sociale’’ ou de ‘’cancer culturel’ ’et quand l’exemple
    vient d’en haut, il est impensable pour un paysan d’envisager une défense de ses droits face à une justice corrompue et asservie.
La spoliation de terrains agricoles ou d’espaces sociaux sur lesquels des villageois vivaient paisiblement depuis plusieurs générations par
    des promoteurs immobiliers attributaires de faux titres cadastraux ont laissé un gout amer dans la population sans défense et quand un Ministre de la République est intervenu sur le terrain pour leur dire quels étaient leurs droits et leur expliquer dans leur langue comment se défendre et obtenir gain de cause.
    D’un village à l’autre, à chaque abus dont il était informé, le Ministre se déplaçait et donnait aux personnes spoliées la méthode pour se
    défendre, prouvant que la résignation n’était pas la méthode face à une élite corrompue. Les interventions de Bathily ont alimenté les
    conversations sous les arbres à palabres et engendré cet engouement pour un Malien intègre qui défend l’opprimé jusqu’à y perdre son statut.
    Nous avons voulu connaitre ce personnage qu’une majorité de Maliens poussent à se présenter à la présidentielle en espérant enfin voir le paysage politique se renouveler et surtout s’améliorer sous l’égide d’une personnalité qui est consciente des réalités vécues par la base.
    Il nous reçoit dans sa grande maison de Bamako. Dans la cour, une cinquantaine de personnes attendent pour être reçues. Dans les rues adjacentes, des centaines de personnes sont posées devant les étals ou à même les trottoirs en attendant que leur tour arrive. Une bibliothèque impressionnante et une série de photos sur les murs du salon nous dévoilent une partie de la personnalité du personnage.
    Avenant et empreint de simplicité, son franc parler et ses analyses sans langue de bois détonent avec sa formation de juriste. Docteur en droit (Université de Nanterre), diplômé de l’école de magistrature (Paris et Los Angeles). Le discours est moderne et d’actualité, plus proche des visions des quadras occidentaux que des politiques maliens de sa génération (il a 65 ans).
    Il est lui-même surpris par ce qui lui arrive et nous avoue qu’il souhaitait prendre une retraite paisible avant ce raz de marée qui
    déferle sur sa vie et le surprend favorablement.
    Soutien inconditionnel d’IBK lors des dernières présidentielles, il a très mal vécu la métamorphose du Président, ses changements     d’orientation politiques et le non-respect des engagements de celui qu’il a aidé a accéder aux plus hautes fonctions de l’Etat.  Le copinage     et les excès au profit de l’entourage du Président, il espérait bien temporiser en restant à ses côtés. Mais lorsque le favoritisme s’est
    transformé en abus caractérisé, Bathily s’est carrément démarqué en s’impliquant ouvertement pour contrecarrer les excès. Son éviction, il l’a vécue comme une délivrance et pensait sincèrement se retirer du paysage.
L’image de Robin des Bois qu’il s’est forgée contre son gré l’a
    rattrapée et il est prêt ,aujourd’hui à l’assumer, pour les Maliens et
    pour son Pays. Mais attention, il insiste sur le fait qu’il ne fera
    qu’un seul mandat.
« Notre pays est composé en majorité de jeunes. Je souhaite mettre en
    place les bases d’un nouveau Mali et en cinq ans permettre à une
    nouvelle génération de représentants du Peuple, issus de la Société
    Civile, du Paysannat et  des Chefferies Traditionnelles de renouveler le
    paysage des leaders et des représentants de la parole de la population.
    Je souhaite mettre fin au « métier » de politique. Depuis plusieurs
    mandats, ils ne font avancer qu’une seule chose, leurs intérêts
    personnels et ceux de leurs proches.
Mon gouvernement sera un gouvernement de combat qui tiendra sur la durée
    et ne comportera que 11 Ministères. Les Ministres seront choisis pour
    leurs compétence en adéquation avec la charge de leur ministère et non
    par affinités. Le Président IBK a nommé 5 Premiers Ministres, 5
    Ministres de la défense et plus de 200 Ministres en 4 ans. Comment
    voulez-vous qu’il y ait un suivi dans les dossiers d’Etats ?
Ma devise : La Jeunesse et la Justice d’abord.
    Parce que la jeunesse de mon pays doit être considérée comme le
    potentiel de la renaissance de notre Pays, je réorienterai les
    formations vers l’agriculture, l’élevage et les métiers manuels.
    Pourquoi donner à nos jeunes des formations et des diplômes qui ne leurs
    servent pas faute d’entreprises.
Le Président Félix Houphouët Boigny disait en parlant de la Cote
    d’Ivoire : La richesse de ce pays repose sur l’agriculture !  Durant
    les dix années de déstabilisation de la Cote d’Ivoire, les ressources du
    cacao, du café de l’huile de palme et de l’hévéas ont permis au peuple
    de vivre décemment. Le Mali regorge de terres arables et bénéficie d’un
    fleuve qui peut irriguer des centaines de milliers d’hectares. Le climat
    y est favorable à l’agriculture et à l’élevage. Pourquoi laisser à
    d’autres pays qui sollicitent des terres cultivables, cette manne
    divine.
Parce que la corruption et l’injustice qui ont gangréné notre pays
    doivent cesser,  et pour cela l’exemple doit venir d’en haut. Les
    magistrats et les hauts fonctionnaires ne doivent plus être exonérés de
    voir la loi s’appliquer à eux aussi.
Ma priorité sera de redonner au Mali l’image qui était la sienne, celle
    d’un pays ou la dignité, l’équité et le respect de l’autre sont le
    quotidien. Celle d’un pays où il fait bon vivre et où l’on peut
    s’implanter en sérénité et en sécurité.
L’intégration de représentants des communautés du Nord à des postes clés
    et non à des postes dénués d’envergure est un engagement de ma part. La
    juste répartition des budgets dans ces zones du Nord qui ont été
    abandonnées sera une priorité. C’est à mon sens le véritable premier
    grand pas à faire pour obtenir la paix et la sécurité sur toute
    l’étendue du territoire. J’ai beaucoup de contacts avec les Maliens du
    Nord et de nombreux projets pour qu’ils se considèrent enfin comme
    Maliens à part entière.
L’appui de la communauté internationale qui s’implique pour le Mali et
    met en péril la vie de ses soldats pour éradiquer les groupuscules de
    djihadistes et de trafiquants ne peut être efficace qu’avec l’appui des
    maliens unis pour un intérêt commun : leur pays respectueux de tous ses
    habitants, quelles que soient leurs origines et leurs religions.
Qui est Mohamed Ali Bathily :
    BIOGRAPHIE – MOHAMED ALI BATHILY
            Nom : BATHILY
            Prénoms : Mohamed Ali
            Date et Lieu de naissance : le 30 mars 1952 à Bamako (66 ans)
            Études :
        –  Baccalauréat obtenu en 1971.
        –  Doctorat en droit à l’Université Paris X (Nanterre).
        –  Diplômé de l’École Nationale de la Magistrature, section étrangère,     Paris.
        –  Diplômé en Administration de la Justice de l’Université de South California (Los 
Angeles).
            ▪  Expérience professionnelle :
        –  Magistrat au Tribunal de Bamako.
        –  Professeur de droit à la faculté de Sciences Juridiques.
    –  Premier Directeur de l’institut de formation judiciaire.
        –  Directeur de la législation au Ministère de la Justice.
        –  Directeur de cabinet de trois Ministres de la Justice.
        –  Directeur de cabinet du chef de l’État dans le cadre du « Comité de transition pour le 
salut public » (CTSP) institué après la chute de Moussa Traoré – mars 1991 à juin 1992.
    –  Secrétaire de la Conférence Nationale ayant abouti au pluralisme politique.
        –  Ambassadeur du Mali au Sénégal.
        –  Adjoint au délégué Général de la Coopération juridique et judiciaire
    de la 
Francophonie,
    chargé de la coopération judiciaire.
        –  Avocat au Barreau du Mali, à Bamako.
        –  Ministre de la Justice – septembre 2013 à janvier 2015.
        –  Ministre des Domaines de l’État et des Affaires Foncières – janvier
    2015 à avril 2017.
        –  Ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et des Affaires foncières –
    avril à décembre 2017.
        ▪  Observations :
Ces études et expériences professionnelles l’ont
    conduit à prendre part activement aux 
travaux de rédaction :
      De la « Convention Mondiale sur les droits de l’Enfant » (co-présidée
    par le Mali et le Canada) – 1989.
      De la « Convention sur l’Élimination de toutes les formes de
    Discrimination à l’égard des Femmes »
                à Pékin, en tant que coordinateur des ONG francophones –
    1981.
        Du manuel de procédure et du manuel d’administration de la Cour Pénale
    Internationale 1998        (New-York), puis de la Conférence
    diplomatique pour la création de ladite cour à Rome –.
        Il a également pris part, au Rwanda et au Burundi, à la réhabilitation
    du système judiciaire de ces pays – après 1994.
        Il a animé, au Bénin, la formation des Forces Armées de la Communauté
    Économique des États d’Afrique de l’Ouest au droit humanitaire, sur la
    Convention de Genève et les protocoles additionnels.
        Au Mali, Il a pris une part active et effective à la finalisation de la
    rédaction de la Constitution, du Code Électoral et de la Charte des
    Partis Politiques, ainsi qu’à la rédaction de la « Déclaration de Bamako
    » sur l’État de droit et les droits de l’Homme, dans le cadre de ses
    fonctions à la Francophonie – Novembre 2000.
        Au total, il a acquis une expérience solide et de proximité, que ce
    soit dans ses contacts nationaux ou internationaux ou avec les
    institutions et leurs règles de fonctionnement.
                      Il a aussi acquis une expérience du terrain, en
    parcourant le pays de long en large pour toucher du doigt les problèmes
    réels des populations.
              Enfin, Il a plusieurs projets en vue pour l’amélioration de la
    qualité de la gouvernance du pays, parmi lesquels on peut citer, entre
    autre :
                    –  Le document sur la politique judiciaire, qu’il est urgent
    d’adopter et d’appliquer ;
                –  Le plan d’action visant à la modernisation de la Justice autour
    d’un ensemble    cohérent 
de projets avec leurs agendas propres et
    leurs budgets ;
                    –  La lutte contre la corruption
                    –  La pacification des relations nord-sud Mali
                    –  La réforme foncière tiré d’un document de politique domaniale et
    foncière ;
                    –  La mise en place d’un cadastre
                    –  L’amélioration des services de santé
                    –  La refonte des propriétés et participations de l’état
                    –  Le développement de projets d’implantation d’énergie propre et
    durable
                    –  La refonte du modèle d’éducation de la primaire au cm2, des
    universités et de la 
formation professionnelle
                    –  La mise en sureté des populations par une refonte des corps
    constitués 
▪
        Il a été récemment conforté au poste de Président des APM (Associations
    pour le Mali)
Source: Bamada.net

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