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Mali : un coup d’état en gestation ?

Plus besoin de le rappeler, Issa Kaou Djim un ancien ivrogne selon Pr Clement Dembelé le hiboux ou le vilain homme sans dignité, est en mission de l’imam Mohamoud Dicko, silencieux depuis l’arrivée de son neveux Boubou Cissé à la Primature. Cette sortie annoncée de Mahamoud Dicko est révélateur certainement du départ annoncé de Boubou Cissé qui finance illicitement son oncle. Ce qui explique son silence incompréhensif depuis un an. Imam Dicko est à la grande surprise de l’opinion publique, resté muet comme une tombe, à des périodes cruciales de la vie de la nation où les pauvres avaient besoin de son éclairage et de ses actions harangueur de foule.

Figure du wahhabisme malien, l’ancien président du Haut conseil islamique mobilise la colère populaire pour réclamer la démission du président Keïta.Dans le passé, il a remporté tous les bras de fer qu’il a engagés contre le pouvoir en place.

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C’est l’homme qui fait trembler le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK). L’imam Mahmoud Dicko fait entendre à nouveau sa voix pour dénoncer les injustices, la corruption, la pauvreté et l’insécurité qui gangrènent le Mali.

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Cette figure de l’islam wahhabite est à la tête d’une plateforme hétérocycle, le M5 (mouvement du 5-Juin), où l’on retrouve les déçus du président malien, de la gauche laïque à l’islam politique : mouvement qui en appel directement à la démission d’IBK et qui a réuni, le 5 puis le 19 juin, des dizaines de milliers de manifestants dans la capitale Bamako.

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« Nous allons intensifier la contestation sur l’ensemble du territoire », a averti, lundi 22 juin, lors d’une conférence de presse, l’un des responsables du M5, Issa Kaou N’Djim : « Notre demande principale est la démission du président et de son régime », a-t-il répété.

L’appel de la rue contre le pouvoir, déjà en 2010

Pour l’imam Dicko, ce bras de fer entrepris avec le régime n’est pas une première. À 65 ans, il est un habitué de la mobilisation populaire pour faire reculer le pouvoir. Il y a même réussi à deux reprises, de manière éclatante, quand il était le président du Haut Conseil islamique (HCI), une fonction qu’il a occupée de 2008 à 2019.

Dès le début de sa prise de fonction, l’imam originaire de Tombouctou a engagé le HCI à prendre parti, au nom du respect dû aux valeurs de l’islam, dans les débats de société. Il est ainsi parvenu à faire suspendre la loi sur le code de la famille (un peu plus favorable à l’égalité homme-femme et adoptée par l’Assemblée nationale), en 2011, après avoir mobilisé plus de 50 000 personnes dans les rues de Bamako à l’été 2010.

Islamiser la politique

Ce coup de force spectaculaire avait été interprété comme la traduction visible de l’arrivée de l’islam sur le terrain politique dans un pays officiellement laïc. « Son but n’est pas de politiser l’islam, mais d’islamiser la politique », constatait le spécialiste Gilles Holder, en 2011. Et au printemps 2019, avec d’autres personnalités musulmanes, il lance une campagne de mobilisation contre le premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga et obtient sa démission le 18 avril 2019.

Publiquement, l’imam Dicko s’est toujours gardé d’afficher une ambition politique. En 2011, il avait déclaré à La Croix qu’il était favorable à l’instauration d’une république islamique au Mali, mais que ce n’était pas à l’ordre du jour.

Un conservateur formé par l’Arabie saoudite

Ancien professeur d’arabe, marié à deux femmes, père de dix enfants, Mahmoud Dicko a été formé en Arabie saoudite. Après avoir échoué à prendre langue avec les groupes djihadistes qui occupaient le nord du Mali en 2012, il soutient l’intervention française au Mali. Au fil des ans, il critiquera ouvertement la présence de l’armée française comme celle des Casques bleus.

Sévère avec les djihadistes étrangers, il a toujours défendu le dialogue avec les groupes armés maliens. Sur le plan des mœurs, il est connu pour sa condamnation sans fard de l’homosexualité, et des valeurs de la société occidentale, jugée corrompue et décadente.

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Face à cette situation, l’alerte est décrétée et c’est la panique dans le camp IBK qui multiplie des réunions pour définir des stratégies pour débusquer les mauvaises personnes et leurs complices présumés. L’argent est distribué à flot pour que les yeux et les oreilles du pouvoir soient plus actifs qu’auparavant. Avis est lancé à ceux qui cherchent de l’argent.

Source: Maliactu.info

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