C’est le constat fait par les responsables du groupement professionnel des distributeurs de gaz butane au Mali (GPDG). Ils invitent l’Etat malien, à travers la Direction générale du Commerce et de la Concurrence, à cesser cette pratique pour l’intérêt des consommateurs. Aussi, ces opérateurs économiques décident d’arrêter toute activité de distribution de gaz domestique. Ce qui constitue un gros manque à gagner pour nombre d’acteurs évoluant dans ce secteur.
Fort remontés, les responsables du GPDG expriment leur ras-le-bol face à la saisie « intempestive » de leurs camions de distributions et de leurs bouteilles de recharge de gaz par le gouvernement malien à travers la Direction Générale du Commerce et de la Concurrence. Ils invitent l’Etat à cesser cette pratique pour l’intérêt des consommateurs.
En attendant de trouver une solution au problème, ils décident d’arrêter toute activité de distribution de gaz domestique. « Si on ne prend pas garde, le gaz ne sera plus utilisé au Mali », a prévenu Birama Yattasaye, président du groupement professionnel des distributeurs de gaz butane au Mali.
Avant de déplorer l’indifférence du ministère du Commerce et de la Concurrence. Selon lui, ce département n’a pas réagi suite à leur correspondance envoyée le 8 janvier 2019. Laquelle se résume en ces termes : « Nous sommes au regret de vous informer que compte tenu des difficultés rencontrées dans notre fonction de distribution et de revente (recharge) de gaz domestique, à savoir la saisie de nos camions de distributions et nos bouteilles de recharge de gaz par la Direction Générale du Commerce et de la Concurrence à travers sa Direction Régionale du Commerce et de la Concurrence ; sous prétexte que nous détenons des bouteilles de gaz des centres emplisseurs non fonctionnels. Nous distributeurs et revendeurs de gaz ne sont plus à mesure de travailler. C’est pourquoi nous venons par la présente vous notifiez un arrêt de travail à compter du Mercredi 09 Janvier 2019 si aucune solution n’est trouvée ».
Birama Yattasaye a rappelé la situation prévalant sur le marché de distribution du gaz domestique. « Nous travaillons dans les conditions financières très difficiles dues au retard de paiement de nos subventions qui sont en souffrance depuis le mois de Mai 2018, si à cela il faut ajouter cette volonté manifeste de la DGCCC de constituer un blocage dans notre activité, nous n’avons guère le choix que d’arrêter d’approvisionner le marché, en attendant qu’une solution définitive soit trouvée à ce problème qui n’a que trop duré », a-t-il expliqué.
Mahamane Maïga
Lejecom