Lors de sa dernière séance plénière de la session ordinaire d’avril 2024, présidée par son président, Colonel Malick Diaw, le jeudi 4 Juillet 2024, dans la salle Djéli Baba Sissoko du Cicb, le Conseil national de transition a accordé le feu vert au projet de loi, autorisant la ratification de l’accord sur la coopération militaire et technique, signé à Moscou, le 25 mars 2003, entre le Mali et le Gouvernement de la Fédération de Russie. Initié par le ministre de la Défense et des Anciens combattants, Col Sadio Camara, ce projet de loi revêt une importance de premier ordre, dans les relations entre les deux pays, surtout dans le contexte actuel.
Cet élan, faut-il le rappeler, impulsé par la Russie, à travers son ambassade, qui a saisi le ministère en charge des Affaires étrangères, en vue de la ratification de l’accord militaire signé entre le Mali et la Russie.
Depuis quelque temps, la Russie et le Mali regardent dans la même direction sur le plan militaire, avec la même «loupe» qui guette les terroristes. L’entrée en vigueur dudit accord s’inscrit dans cette dynamique selon le ministre porteur du projet, Col Sadio Camara.
L’accord concerne l’exploitation, la réparation et la modernisation des armements et des matériels de guerre livrés au Mali. Il prévoit également d’autres services à caractère militaire et technique, la formation des spécialistes pour la réalisation des programmes communs dans le domaine de la coopération militaire et technique, la formation des spécialistes militaires dans les écoles russes appropriées, en tenant compte des besoins et des potentialités des parties.
Non seulement les Conseillers nationaux ont approuvé à l’unanimité- avec 130 voix le contenu du document, ils ont en outre suggéré au gouvernement d’être encore plus ambitieux, en élargissant la coopération militaire avec la Russie sur d’autres domaines de coopération militaires, pour davantage autonomiser l’outil de défense national. Faut-il y voir l’émergence d’une industrie de munitions au Mali dans les jours à venir? Nombreux sont convaincus les observateurs que la véritable souveraineté passe aussi par la capacité de Etat à disposer de sa propre vraie fabrique de munitions.
Manifestement satisfait, le ministre de la défense et des anciens combattants a répondu à certains conseillers. Il a surtout indiqué que la confiance et la transparence restent le gouvernail des relations avec la Russie. Il leur a donné l’assurance que toutes les dépenses effectuées au niveau de son département sont justifiées et que les documents y afférents existent.
Ousmane Tangara