A Boni, à la suite d’une “embuscade contre une patrouille en offensive vers 11H00, les FAMa ont enregistré deux morts et sept blessés”, annonce le communiqué militaire avant de préciser que les FAMa ont riposté en tuant 13 assaillants et en interpellant deux “terroristes”. A Tessit, qui se situe à quelques dizaines de kilomètres des frontières avec le Burkina Faso et le Niger dans la zone dite des trois frontières, un poste des FAMa a été attaqué et l’armée a “enregistré deux morts et 10 blessés”. Toujours selon le communiqué, “les FAMa ont repoussé vigoureusement l’attaque. Neuf morts ont été dénombrés sur place et plusieurs blessés terroristes ont été interceptés et anéantis par une intervention aérienne”. L’armée conclut le court communiqué en précisant que “le ratissage continue à fond pour nettoyer ces secteurs”. Deux tiers du territoire malien échappent au contrôle de l’Etat. La propagation jihadiste, sous affiliation d’Al-Qaïda ou de l’organisation Etat islamique, commence à toucher plus au sud, la Côte d’Ivoire ou le Bénin par exemple, menaçant de gagner le Golfe de Guinée. Les agissements jihadistes, conjugués aux violences intercommunautaires, aux actes crapuleux mais aussi aux exactions de l’armée, ont fait des milliers de morts, civils et militaires, et des centaines de milliers de déplacés. L’insécurité contribue à l’instabilité politique. Après le Mali à deux reprises depuis août 2020, le Burkina Faso a été le théâtre d’un putsch en janvier dernier. De son côté, l’armée malienne revendique la mort de dizaines de jihadistes ces derniers mois. Un récent communiqué assurait que “la peur (avait) changé de camp, l’ennemi est en fuite vers les frontières ou en dissimulation dans la population”.
AFP