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Mali: Possible pénurie de farine de blé dans le monde en raison de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, pourtant notre pays a les moyens de relever le défi car nous avons le potentiel de 23 885 hectares pour la culture du blé dans la zone office du niger et de 10 000 hectares dans la zone de Diré.

Avec un besoin annuel de 120 000 tonnes pour une production annuelle moyenne de 9 000 à 10 000 tonnes, le Mali reste largement dépendant de l’importation. Or, il vient d’être annoncé par certaines autorités européennes que le conflit entre les deux plus grands producteurs de blé pourrait causer une crise mondiale de blé. Pour ceux qui connaissent bien le secteur disent que le Mali peut y faire fasse rien qu’en redynamisant la culture du blé. En réalité, la zone Office du Niger possède environs 23 885 hectares pour 28 142 exploitants pour alimenter les unités de transformation du blé en farine, semoule, pâtes alimentaires, couscous, d’ici à dix ans. Dans la zone de Diré, 10 000 hectares sont également disponible pour 19 520 paysans.

En fait, la culture du blé est une activité séculaire dans le nord du Mali, où elle fut introduite lors des échanges avec l’Afrique du Nord entre le XIème et le XIVème siècle. Depuis 1924, divers programmes officiels se sont consacrés au développement de la filière dans les régions du nord. Plus de 128 variétés de blé ont été testées dans notre pays dont 8 cataloguées au laboratoire des semences.

Le développement de la filière blé est handicapé par plusieurs contraintes : la conception artisanale des périmètres irrigués entrainant d’énormes pertes en eau et des coûts de production élevés ; le coût élevé des hydrocarbures ; l’utilisation insuffisante des semences sélectionnées ; l’approvisionnement difficile en intrants des zones de production enclavées ; la mauvaise organisation des producteurs et de la commercialisation ; la forte concurrence du riz dont le rendement est meilleur et la culture moins contraignante. Et ce n’est pas tout. Parmi les difficultés, on peut également citer le sous-équipement des paysans, l’insuffisance du personnel d’encadrement, le coût élevé de la main d’œuvre et du transport de la zone de production à celle de consommation, la concurrence avec la farine importée.

Le gouvernement doit prendre des mesures idoines pour reprendre cette filière en main tout comme celle du coton ou du riz.

Adaman DIONGO

Source: le pays dogon

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