Pour contribuer au retour de la paix dans le centre du Mali entre différentes communautés, associations de jeunes Dogon et Peuls ont rencontré la presse mardi 17 avril à Bamako pour expliquer leur démarche.
Il a un chapeau de berger peul. Il s’appelle Ibrahim Dicko, président de la jeunesse Tabital Pulaaku. L’autre, son couvre-chef en cotonnade, s’appelle Casmir Somboro, président de l’association de la jeunesse Dogon. Ils sont tous du centre du pays et demandent qu’on évite les amalgames.
« Nous sommes des voisins et nous restons des voisins », affirme Ibrahim. « Dire que tout Dozo est Dogon et que tout jihadiste est Peul. C’est ça l’amalgame en fait. Il ne faut pas le faire », insiste Casmir.
Pour faire baisser la tension sur le terrain, ils vont entreprendre une campagne de sensibilisation. « Donc je vais leur parler, bouche à oreille, faire comprendre qu’aujourd’hui, on a besoin de la paix, on a besoin de la cohésion, qu’on a besoin de bâtir notre société ensemble, comme dans le passé », explique Ibrahim.
« Aujourd’hui jeunes Dogon, jeunes Peuls, on va se lever pour un Mali uni. Un Mali de paix. Un Mali prospère, affirme Casmir. C’est ce que nous, les jeunes Dogon et Peuls devons faire. On a d’autres problèmes à résoudre, ok, qui ne sont pas de s’entretuer entre nous ».
Mais la sensibilisation seule ne suffira pas. Ils disent à l’unisson qu’il faut que, dans cette partie du Mali, il y ait une meilleure gouvernance. Ils ajoutent : « L’Etat est enfin sur la bonne voie ».
Publié le 18-04-2018