Le chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU, Jean-Pierre Lacroix, a souligné à Bamako la nécessité d’avancer «vite» dans l’application de l’accord de paix au Mali, affirmant que cette demande est partagée aussi bien par le Conseil de sécurité des Nations unies, que par tous les Maliens qu’il avait eu à rencontrer.
Le chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU, Jean-Pierre Lacroix, a souligné à Bamako la nécessité d’avancer «vite» dans l’application de l’accord de paix au Mali, affirmant que cette demande est partagée aussi bien par le Conseil de sécurité des Nations unies, que par tous les Maliens qu’il avait eu à rencontrer.
Selon un communiqué publié mercredi soir par l’ONU, à l’issue de sa visite de plusieurs jours, le responsable onusien a ajouté que le Conseil de sécurité a lancé un message d’urgence quant à la nécessité dans les six prochains mois de réaliser des progrès substantiels et concrets dans la mise en oeuvre de l’accord de paix, tout en renouvelant pour un an le mandat de la Mission des Nations unies au Mali (MINUSMA). Jean-Pierre Lacroix avait assisté mardi à la prestation de serment du président Ibrahim Boubacar Keïta, qui a été réélu pour un second mandat. Sa visite est intervenue deux mois après la reconduction du mandat de la Mission des Nations Unies au Mali (MINUSMA) par le Conseil de sécurité. «Le Conseil de sécurité avait souligné que la MINUSMA n’a de sens et de raison d’être que si elle s’appuie sur un processus politique qui avance, sur la volonté active des parties de le mettre en œuvre l’accord de paix et de réconciliation», a ajouté le chef onusien des opérations de maintien de la paix. Selon M. Lacroix, ce «message d’urgence» du Conseil de sécurité est aussi celui «de tous les dirigeants maliens, qu’il s’agisse du président ou des parties signataires de l’accord de paix». «Il y a un impératif à avancer très vite, d’une manière très concrète dans la mise en œuvre de cet accord, c’est une préoccupation, c’est un message que nous entendons de toute part», a insisté Jean-Pierre Lacroix. Dans ce contexte, il a ajouté que la situation dans le centre du pays faisait l’objet d’une «préoccupation forte» de la part du Conseil de sécurité, mais aussi au Mali, et devait «faire l’objet de tous les efforts». «Sur tous ces sujets, la détermination des Nations unies à aider les Maliens à avancer, à progresser sur le chemin de la paix, est totale», a-t-il encore soutenu. Le 28 juin dernier, le Conseil de sécurité a adopté une résolution prorogeant jusqu’au 30 juin 2019 le mandat de la MINUSMA, tout en prévenant les Maliens qu’il prendra des mesures s’ils n’appliquent pas l’accord de paix. Lors de son investiture, mardi dernier, le président Ibrahim Boubacar Keïta a réaffirmé que la poursuite de l’application de l’accord de paix et de réconciliation sera sa «priorité absolue».
Source: elmoudjahid