Le Président nigérian, Muhammadu Buhari, celui qui double son titre avec celui du Président en exercice de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a envoyé une délégation auMali Search Mali pour s’imprégner de la situation socio-politique du pays avant les prochaines élections législatives.
La délégation de laCEDEAO Search CEDEAO a sa tête le ministre nigérian des Affaires étrangères, Geoffrey Onyeama. Il est secondé par le président de la Commission de la Communauté, Jean-Claude Kassi Brou. La délégation est arrivée auMali Search Mali a eu des discussions avec les différentes parties et leur a transmis un message du Président Buhari.
A en croire Mme Sarah Sanda, l’adjointe au service de communication du ministre nigérian des Affaires étrangères, à son arrivée à Bamako, la délégation a d’abord rencontré le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies, Mahamat Saleh Annadit, les représentants de l’Union Africaine, de l’Union Européenne et ensuite les ambassadeurs de la France et des Pays-Bas.
A part ces rencontres, les émissaires de Buhari ont eu une entrevue avec le principal leader de l’opposition, Soumaila Cissé, qui a perdu la dernière élection présidentielle face au Président sortant, Ibrahim Boubacar Keïta.
Concernant le message de Buhari transmis aux différentes parties au Mali, le chef de la diplomatie a déclaré que Buhari, en tant que Président en exercice de la CEDEAO, a appelé les autorités maliennes à garantir «l’inclusion dans l’édification de la nation et la politique » pour les préparatifs aux élections législatives.
Il a ajouté que «Tout doit être axé sur le pays, la population, le développement et la bonne gouvernance. Nous commençons à avoir des problèmes quand cela commence à concerner des individus ».
A propos des élections législatives en vue au Mali, Onyeama a laissé entendre que « nous souhaitons voir se concrétiser les élections législatives auxquelles toutes ont convenu de devoir être reportées car le pays n’est pas prêt pour cela et nous sommes heureux et désireux de parvenir à un consensus ».
Outre les reformes, l’émissaire de Buhari a précisé qu’ « Il y a aussi une réforme constitutionnelle et tout le monde espère qu’elle aidera le pays à aller de l’avant, ainsi que des réformes électorales. Nous verrons jusqu’à quel point il est important d’aller de l’avant et de réaliser ces réformes ».
Les élections avaient été initialement prévues pour se tenir le 28 octobre 2018 mais ont été reportées au 25 novembre, puis sur le 16 décembre dans les circonscriptions où aucun candidat n’arriverait pas à être élu.
Le mandat des députés qui devait s’achever le 31 décembre 2018 a été prorogé jusqu’à la fin du premier semestre 2019 par la Cour Constitutionnelle suite à l’avis de l’Assemblée nationale. Ce report de six mois des élections législatives permettra de mieux organiser le scrutin mais aussi d’engager des réformes institutionnelles préconisées par l’accord de paix d’Alger et d’apaiser les tensions politiques.
Mensah, Lomé
Source: koaci