« Toutefois, les intéressés restent à la disposition de la justice pour toutes fins utiles », a ajouté le Comité.
Arrêté par les militaires le 18 août, le président Keïta, 75 ans, avait démissionné quelques heures plus tard. Détenu par la junte pendant plus de deux semaines, il a été autorisé à quitter Bamako le 5 septembre pour recevoir des soins aux Émirats arabes unis.
Notant les « avancées notables vers la normalisation constitutionnelle » depuis la mise en place d’organes chargés de mener la transition vers un pouvoir civil, la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) avait levé mardi les sanctions imposées au Mali au lendemain du coup d’État.
Les dirigeants ouest-africains avaient salué la nomination d’un président de transition, Bah Ndaw, un colonel à la retraite, et celle d’un ancien ministre des Affaires étrangères, Moctar Ouane, comme premier ministre.
Ils s’étaient également félicités du renoncement par les militaires à une prérogative majeure initialement dévolue au chef de la junte : investi vice-président transitoire, le colonel Goïta ne pourra pas remplacer le président de la transition en cas d’empêchement de ce dernier, selon la charte élaborée par les militaires.
Mais la Cédéao avait aussi souligné que la levée des sanctions, au premier rang desquelles un embargo commercial et financier, devait être considéré comme un encouragement à aller plus loin.
L’organisation régionale, médiatrice dans la crise malienne, avait insisté sur la nécessité de libérer les officiels militaires et civils arrêtés lors du coup d’État du 18 août.
Pour satisfaire les dirigeants des pays voisins, les militaires maliens doivent encore prendre une mesure de taille : la « dissolution » du Conseil national pour le Salut du peuple lui-même.
*Avec AFP